Partners 2.0 raconte l'histoire de deux jeunes adultes tout juste sortis de relations soit toxique (pour Murata) soit étouffante (pour Tomoka). Les deux se rencontrent par le biais d'un jeu vidéo en ligne et ont pour point commun d'en avoir ras le bol des relations amoureuses. Ils décident de commencer a entretenir une relation qui n'est ni totalement physique, ni totalement sentimentale. Ils se décrivent comme "amilis" (amis libres, il me semble).
Bon. Partners 2.0 n'est pas pornographique, mais il y a néanmoins quelques scènes érotiques qui parsèment ce slice of life, un mélange consolidant son identité.
La première chose qui m'a sauté aux yeux est la différence de traitement entre Murata et Tomoka. Cette dernière est sexualisée a mort, et ce dès la première case qui lui est dédiée : alors soit, en revanche Murata lui n'est absolument pas mis en valeur. Il n'y a pas vraiment de moments qui le font briller, contrairement a Tomoka qui a droit a tout plein de plans très avantageux, que ce soit au niveau de ses fesses ou de son décolleté.
En lisant Partners 2.0, je me suis demandée si j'aimais cette petite histoire ou non. En vrai, je n'en sais rien. C'est plutôt amusant a suivre, le style est joli, ça ne demande aucun effort de concentration, c'est généralement "feel good". Chouette en buvant un petit thé le soir venu, donc !
En revanche, quelques trucs me chiffonnent au-delà de Tomoka qui est bien plus mise en valeur que Murata : le manga n'est pas super bien écrit (ou traduit).
Par exemple, bien des cases finissent sans aucune marque de ponctuation. Pire encore, les protagonistes lâchent des "lol" et des "mort de rire", sans oublier cet espèce de ping-pong aléatoire entre vouvoiement chelou et tutoiement. Cela a provoqué chez moi un malaise de type intense : j'ai eu l'impression de tenir la chandelle (ce qui ne m'était jamais arrivé en lisant).
La traduction me semble fortement localisée par moment, je laisse aux bilingues le verdict final a ce sujet mais les dialogues sonnent franchouillard trentenaire, ce qui m'a personnellement déplu.
En dehors de ça, je me suis demandée si l'auteur avait déjà parlé a une femme. Bon je sais, c'est un manga plutôt érotique, vous me direz que je cherche un peu. Mais je me suis vraiment demandée, parce que Tomoka est vachement... mec-codée ? C'est un peu difficile a résumer (et je ne souhaite pas rentrer dans les détails publiquement) mais par exemple, a peine rencontré Murata, elle lui pose des questions super intrusives a la limite du harcèlement sexuel ; elle n’arrête pas de venter certaines de ses ubuesques prouesses, etc...
Bref, une écriture aux fraises avec un traitement des personnages fort inégal, mais une petite histoire avec un joli style graphique qui se laisse tout de même suivre.