Un remaster imparfait, mais pas sans qualités

Dead Rising... j'étais assez impatience de toucher a ce remaster, et pour cause : j'ai beaucoup, beaucoup joué au jeu original. Moi et mon frère y passions nos soirées il y a... 14 ou 15 ans ? Purée le coup de vieux...

C'est donc avec impatience que j'attendais ce remaster, qui utilise le RE Engine, et qui est sensé combler tout les petits soucis du jeu original. De quoi en faire un jeu parfait, non ?! J'y reviendrai !

Dans Dead Rising, nous incarnons Frank West, un journaliste freelance ayant décidé de braver une quarantaine militaire pour se retrouver dans le centre commercial de Willamette, infesté de zombies. 72 heures plus tard, un hélicoptère viendra le chercher : mais il ne faudra pas chômer, car il faudra découvrir la sombre vérité sur cette pandémie de zombie.

Ce centre commercial devient le théâtre du grand n'importe quoi, et offre aux joueurs et aux joueuses une grande liberté. Ainsi, nous pourrons tuer toutes ces hordes de zombie a coup d'escabeau, de caisses enregistreuses, de tronçonneuses... bref, tout ce qui nous entoure. Il est également possible d'habiller Frank comme bon nous semble, et la plupart des habits sont assez drôles a voir sur ce mec a la carrure imposante : costumes d'astronautes, pyjamas, vêtements pour femme... bref, Dead Rising était un jeu amusant a l’époque, et il l'est toujours autant.

Une chose qui m'avait échappée adolescente est la dimension hautement satirique du jeu. En effet, le centre commercial de Willamette est l'occasion pour les créateurs du jeu de caricaturer (et parfois même de critiquer) le consumérisme, mais aussi la culture Américaine en général. On y retrouve donc une pléthore de psychopathes, pêle-mêle le gérant de supermarché obsédé par sa clientèle, le gourou de secte, le vétéran traumatisé qui se croit encore a la guerre... la critique ne brille pas toujours de finesse, mais elle est souvent assez drôle.

Les musiques du jeu sont identiques aux originales, et elles font toujours leur effet. Je le note car certains remasters ces temps-ci changent leurs musiques a cause de copyrights.

Si l'IA du jeu vous rendait zinzin, eh bien vous serez content d'apprendre qu'elle a été corrigée. Les gens que l'on escorte jusqu’à la salle de sécurité n'ont plus des QI a température ambiante, ce qui rend le jeu bien moins frustrant. Il est maintenant possible de bouger en visant avec un pistolet, et tout l'aspect audio du jeu a été amélioré. Et puis bien sur les graphismes sont maintenant bien plus agréables a l’œil, même si certaines textures (comme les bijoux de Jessica) pêchent parfois un peu.

Malheureusement, tout n'est pas parfait a Willamette. L'optimisation du jeu n'est pour ainsi dire pas très bonne. J'ai un bon PC et j'ai du faire des concessions graphiques un peu bizarres pour fixer 60 fps. J'aurais pu avoir plus, mais je n'aime pas quand c'est instable. Le jeu est assez bizarre : aucun souci dehors (alors qu'il y a beaucoup de zombies a l'écran) mais le jeu chutait de 10 fps dans une zone relativement petite a l'intérieur, avec seulement une dizaine de zombies. J'imagine que cela sera corrigé, mais il faut quand même le noter.

Les développeurs ont changé quelques aspects du jeu. Par exemple, il n'est plus possible (de ce que j'en vois) de prendre des photos érotiques, i.e., de gagner des points en photographiant des culs. Ce qui... ne me dérange pas vraiment, personnellement. Ils ont aussi changé un boss, qui était de base un personnage Chinois caricaturé de façon assez bizarre (je passe les rapports entre la Chine et le Japon, d'autres bien mieux informés que moi a ce sujet en ont écrit des livres).

Mais pour le coup, la nouvelle version de ce boss est supérieure. Larry est plus effrayant, crédible, plus imposant. En un sens, bien plus horrifique !

Et sinon, pourquoi 7/10... eh bien quand bien même le jeu est amusant, et quand bien même il m'a remplie de nostalgie, je n'ai pas pu m’empêcher de penser que le jeu n'était pas aussi bon que dans mes souvenirs (j'imagine que c'est ça, d’être adulte... mais peut-être devrais-je y rejouer avec mon frère !)

Par exemple, la moitié des objets dans ce centre commercial sont plus ou moins inutiles. Les pistolets qui tirent des trucs en mousse, les packs de bière et autres, sont amusant quelques minutes, mais en vérité au bout d'un moment nous faisons des réserves de couteaux et autres, et donner des coup de pied aux zombies est souvent bien plus rapide que de les taper 2 ou 3 fois avec un objet nul. Il est assez facile de tuer un bon nombre de boss avec les couteaux que tiennent les zombies a la sortie du local de sécurité. Autre truc assez ennuyeux : j'ai fini par éviter les foules de zombies parce que les zombies vous attrapent bien trop souvent, vous obligeant systématiquement a passer par des QTE pour vous en défaire, ce qui m'a vite saoulée. La conduite de véhicules n'est pas folle : j'ai obtenu un achievement Steam parce que le moteur m'a faite faire une cascade pour avoir roulé sur une poubelle.

Il aurait sûrement été chouette de rajouter plus de contenu au jeu. Des psychopathes ou des armes, par exemple ; malheureusement, le nouveau contenu se limite surtout a des costumes assez moches, vendus indépendamment du jeu au jour de sa sortie, donc franchement... bof. Je sais bien que ce genre de pratique est normalisée, mais ça n’empêche que je trouve ça assez nul.

En résumé, DRDR est toujours un bon jeu. Je le conseille a celles et ceux qui ont aimé l'original, ou a quiconque voudrait découvrir une satire amusante de la culture Américaine. Le jeu a été amélioré sur beaucoup d'aspects, mais il n'en demeure pas moins imparfait sur d'autres. Merci de m'avoir lue, bisous.