Ainsi s'annonce ce comics : comme une tragédie, lors de laquelle, le plus grand ennemi n'est peut-être pas le walker, mais l'humain. Car au moins le walker, on sait ce qu'il te veut : il veut ta chair, rien d'autre.
L'humain, lui, est imprévisible. Mais en même temps, l'humain est humain. Et en cela, sa vie est précieuse. En tout cas, c'est ce que l'humanisme nous a appris. Et entre nous, après toute la merde faite par l'humain, on peut se dire que l'anthropocentrisme matérialiste occidental a peut-être prolongé notre espérance de vie, mais n'a pas aidé à une vie en harmonie avec la nature qui nous entoure.
Mais je m'égare.
Dans cette mise en place, on est vite posé face aux faits. Avec les yeux de Rick qui lui aussi débarque d'un coma et se rend compte de la situation apocalyptique avec un air hagard. Comme une vieille gueule de bois.
Le plus intéressant dans les histoires post-apocalyptiques, c'est de voir comment la civilisation va ou ne va pas se mettre en marche. Et laquelle. Et en fonction de qui. Car le groupe, en tout cas, cela semble être la thèse de ce premier opus, ne va définir ses caractéristiques, ses modes de fonctionnement, que par une poignée de personnages voire un personnage plus fort que d'autres : ceux qui savent décider, convaincre et emmener, mais aussi mesurer les forces et faiblesse de chacun et ainsi, définir les rôles de chacun.
Déjà pas mal de morts, va pas falloir trop s'attacher...