Après l’An Zéro, origin-arc réellement réussit, Urban Comics nous propose un tome 6 découpé en plusieurs épisodes se passant à différents moments de la croisade de notre Batman. Passé, Présent, Futur est spécial car il spoile en préambule une information capitale de la vie de Batman. En effet pour comprendre au mieux les aventures du Chevalier Noir, il ne suffit pas de lire la série de Synder et Capullo. Non il faut également avoir lu le run de Grant Morrisson (Grant Morisson Présente Batman chez Urban) et la nouvelle série Batman Eternal. Voici pourquoi il est très important de prendre connaissance du commentaire en début de parution pour éviter d’être perdu. Malheureusement je vais devoir vous spoiler cette info sinon ma review ne servira à rien : dans le run de Grant Morrisson,
Robin alias Damian Wayne (fils de Bruce)
meurt sous les coups de son propre clone. Ainsi, Batman perd une nouvelle fois un Robin, et surtout un fils. Ce décès brutal sert de point de départ à Passé, Présent, Futur, qui s’ouvre sur 3 épisodes, en forme de Requiem Pour Robin.
Résiste (Batman #18) : Juste après la mort de Damian, Batman se met à combattre le crime de façon brutale et acharnée et ce même en plein jour. Pour nous faire vivre ces évènements, Scott Snyder choisit le point de vue de Harper Row, nouveau personnage dans cet univers. Harper s’entraine dur pour aider Gotham, plus que pour aider Batman. D’ailleurs elle ne semble pas intéressée par l’identité de Bruce, sa Batcave ou même par la place fraichement vacante de Robin. Non Harper, extérieur à la Bat-Family, souhaite que Batman se reprenne pour rester le symbole d’espoir dont Gotham a besoin. Clairement hors du coup, en manque de sommeil, notre Dark Knight risque sa peau à chaque intervention et le moindre voyou un peu au-dessus de la moyenne peut le blesser, voire pire. Finalement Harper lui ouvrira les yeux grâce à un message simple : devant chaque défi rencontré, résister est la seule solution.
L’Homme de nulle part (Batman #19 et #20) : Ici nous avons une histoire dessinée uniquement par Capullo, ce qui, il faut l’avouer, ravive mon intérêt. Si l’histoire commence par un Bruce dévalisant une banque en tirant sur Gordon, on comprend vite qu’il s’agit d’un vieil ennemi, de retour à Gotham. Gueule d’argile, puisque vous l’avez reconnu, a évolué pour agir maintenant au niveau cellulaire, en imitant le code génétique de sa cible. Autant dire que l’identité secrète de Batman sera en danger si Karlo arrive à la toucher, ne serait-ce qu’une seule fois. La résolution de l’affaire est plutôt sympathique, tandis que le deuil de Bruce se poursuit avec la tendre complicité d’Alfred, qui prouve une nouvelle fois que sa présence est indispensable à l’équilibre du Chevaleir Noir.
Feux Follets (Batman #19 et #20 backs-up) : Mon histoire préférée de l’album sans aucun doute. Inquiet pour son ami, Superman quitte pour un temps Metropolis pour venir prendre des nouvelles du protecteur de Gotham. Les deux héros vont fonctionner en team-up pour résoudre un problème lié à la magie, donc potentiellement dangereux pour l’Homme d’Acier. Si le numéro n’a rien d’original, avec un Superman jouant des muscles et un Batman de son cerveau, l’alchimie entre les deux comparses a quelque chose d’attachant. Surtout Bruce évolue positivement par rapport à sa douleur : il comprend que son ami est venu uniquement par solidarité, quitte à se mettre lui-même en danger. Après la bataille, Bruce ne peut toujours pas parler ouvertement de Damian à son ami mais apprécie l’effort de Superman.
Ces 3 épisodes ont donc été diffusés avant l’An Zéro.
Cages (Batman Annual #2) : On retourne cette fois dans le présent, pour un épisode diffusé après l’An Zéro. Batman décide de tester la nouvelle sécurité de l’Asile d’Arkham en se faisant enfermer de lui-même. Le point de départ est d’imaginer comment les vilains comme Freeze, Scarecrow ou Croc pourraient utiliser leurs talents pour s’évader. Mais très vite l’intrigue dérive vers un nouveau personnage, le plus ancien enfermé dans l’asile, l’Anchoress. Cette dernière a une dent contre l’ami Batman responsable selon elle de remplir l’asile de psychopathe à chaque fois plus tordus. On revient dans le classique questionnement du rôle de Batman, le bien et le mal qu’il entraine derrière lui, sauf que cette fois-ci Batman semble plus coupable que d’habitude. L’épisode manque de profondeur et ne vaut que par les connexions qu’il établit avec les autres séries comme la mort de Robin ou la présence du frère de Bruce. Le dessin change par ailleurs beaucoup trop de celui de Capullo pour être totalement apprécié.
La Terre des Humbles (Batman #34) : Cette fois-ci, retour à une diffusion classique, en gros le dernier numéro avant l’arc tant attendu EndGame. Ces évènements font suite à Batman Eternal et présente donc les derniers statu-quo. En vérité je n’ai pas eu l’occasion de lire ces histoires, qui ont chevauché la parution de la série de Snyder. Toujours est-il que Gordon est hors-jeu et que Batman fait équipe avec Bullock pour arrêter un serial-killer. L’enquête de Batman est intéressante contrairement à l’histoire qui ne l’est pas. Je pense clairement que ma méconnaissance d’Eternal a freiné mon enthousiaste sur cette lecture.
Vingt-Sept (Detective Comics #27) : J’avais raté la hype sur Detective Comics #27 donc forcément je ne m’y retrouve pas ici. Snyder nous envoie 2 siècles en avant pour nous montrer comment Batman a réussi à faire perdurer sa légende. L’idée ici semble de montrer le coté iconique et immortel du Batman, tout au long des âges. L’épisode permet de montre des dizaines de détails futuristes, probable ou pas. Des armures en tout genre, des détails dans la Batcave, des nouveaux Robins… L’épisode sert plus de fresque qu’autre chose donc sympathique pour finir le Tome Passé, Présent, Futur mais c’est tout…