Belle entrée en matière chez les Indiens de Prairie Rose
Et bien j'aurais mis le temps à plonger dans l'univers noir de Scalped
Et dieu sait pourquoi je ne l'ai pas fait plus tôt. A l'instar du Soldat Inconnu, j'ai souvent eut l'envie de le lire et une fois ouvert je le refermais avant de le reposer dans ma bibliothèque.
Et je vais finir par croire que cet acte est un gage de qualité ^^
Car Scalped c'est du grand Comics!
Jason Aaron, que j'apprécie énormément signe ici ce que l'on pourrait presque assimiler à un chef d'œuvre.
Servi par des dessins originaux mais qui collent bien à l'univers sombre de l'histoire. Dessins de monsieur Guéra. Ses traits peuvent paraître un peu brut, un peu bourrus, mais cela va parfaitement avec la brutalité et l’ambiance violente de la série.
Jason Aaron nous narre ici le retour à la réserve de Prairie Rose, après 15 ans de « fuite » de Dashiell Bad Horse. Et tout est aussi sordide et pourri que lors de son départ. Il va obtenir très vite une place dans la police tribale de Red Crow. Mais ses intentions sont-elles vraiment ce qu’elles semblent être ?
Ce qui est un peu déroutant avec ce premier tome c'est que l'on plonge direct dans l'action. Pas d'échauffement, pas de préparation, ça démarre de suite. Et la première chose que l'on se dit c'est pourquoi Bad Horse revient ici? Pourquoi remet-il les pieds à Prairie Rose, qui n'a de rose que le nom, il faut dire. On sent tout de suite qu’il se passe un truc de pas clair. On est pas au bout de nos surprises.
On est aussi un peu déconcerté par le nombre de personnages, on a un peu de mal à tous les mémorisés, mais ils défilent au rythme de l'action sans le temps de nous laisser reprendre notre souffle. On remarque par contre une chose, ces personnages sont vachement travaillés, ils apportent tous quelque chose d’important à l’histoire, à l’évolution de l’intrigue. Et il est intéressant de voir qu’ils sont tous plus ou moins liés les uns aux autres. (Chose qui sera vraiment approfondi dans le tome 2)
Puis, peu à peu, le pourquoi du comment de Bad Horse nous tombe dessus, et nous coupe le sifflet. Puis, peu à peu les liens qui unissent tout ce petit monde se dévoilent. Puis, peu à peu on comprend que dès le tome 1 Jason Aaron maîtrise son sujet, connaît déjà le chemin qu'il veut emprunter et on est emporter dans ce polar noir, très sombre, très violent.
On ne sait pas où va Bad Horse mais on le suit volontiers jusqu'au cliff choquant de la fin du tome. Où l’on se dit « Quoi ? Déjà » Et on sait dès lors que Prairie Rose qui était déjà loin d’être le paradis sur terre, va devenir un véritable enfer.
Bref une belle découverte, on se croirait dans la série The Shield mais dans une réserve indienne. Les mêmes codes de violence, de manipulation, de sexe, de trahison et de noirceur sur la condition humaine.