Peleliu - Guernica of Paradise, tome 10 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Avant dernier tome de la série principale, on peut dire que l’intrigue s’accélère fortement depuis la découverte des journaux indiquant que la guerre est finie. Yoshiki et Tamaru arrivent à s’échapper grâce à une opportunité, sans jamais savoir le prix qu’il aura fallu payer pour cela. Mais ils sont poursuivis, par leurs propres camarades qui ne pensent désormais qu’à les tuer, sans réfléchir, alors même qu’ils ont échappés de peu à la mort.

C’est un peu la course contre la montre pour Yoshiki et Tomaru, même s’ils ont profités d’un moment de faiblesse, ils sont très vite poursuivis par les autres. Yoshiki n’est pas idiot et il arrive à délimiter les zones à éviter car elles seront fouillées en premier par leurs camarades. Une pensée qui leur permet de gagner du temps, mais peut-être pas assez, car le lieutenant Shimada finira par avoir la même pensée. Il finira par les retrouver personnellement et en étant seul. Lui et Yoshiki se tiennent en joue, qui va tirer, vont-ils mourir ? Le résultat de ce duel sera un nouveau drame. Tamaru finira par réussir à atteindre le camp américain où on lui dira encore une fois que la guerre est bien terminée. Il expliquera alors la situation de ses camarades, le fait qu’ils croient à de la propagande et que la guerre est toujours en cours. Il faut alors réfléchir à une méthode, vite et efficace, pour les faire capituler avant de nouveaux drames. L’idée de Tamaru est alors assez simple et originale, une lettre d’un proche, un moyen qui jouera sur les sentiments des soldats, une lettre venant de chez eux, non de l’ennemi. Visiblement, les familles des soldats n’ont pas été victimes des bombes, ce qui est déjà une bonne nouvelle pour eux. C’est un peu idiot, mais si les américains avaient fait venir sur chaque île un représentant japonais plus tôt (militaire ou non), pour crier dans les haut-parleurs que la guerre était finie. Peut-être que plusieurs soldats seraient encore en vie. Tamaru reviendra, sans doute pour retrouver une partie de ce qu’il a perdu, par devoir de mémoire, pour aider à identifier les corps. La guerre marque toujours les esprits pour longtemps et malgré ses horreurs, elle est toujours si facile à démarrer…

Ce qui est étonnant dans ce tome, c’est que même le représentant japonais est surpris d’apprendre que les soldats ne croient pas à la fin de la guerre. J’imagine qu’il n’a pas été soldat lui-même pour réagir ainsi. Dans toutes les productions que j’ai lu ou vu, les supérieurs endoctrines les soldats et leurs donnent cette mentalité. Le but étant qu’ils ne se dégonflent pas et aillent jusqu’au bout. Une mentalité qui fera d’ailleurs, que certains soldats n’hésiteront pas à se jeter avec des grenades sous les chars ennemis (comme les kamikazes). Au final, les soldats ne savaient jamais vraiment comment la guerre avançait et ce, où qu’ils soient. Avec la perte finale de tout moyen de communication, ça ne s’est pas vraiment arrangé. Leur mentalité est donc la seule chose qui leur rester et c’est donc un peu normal qu’ils s’y accrochent. Eux qui ont vécu l’enfer n’ont jamais ne serait-ce que pensé à capituler, comment leur Empereur pourrait-il le faire ? Ce manque d’informations sur le déroulement de la guerre les empêchent donc d’accepter cette vérité. Vérité qui indique également que certains d’entre eux sont morts pour rien, qu’ils auraient pu survivre s’ils avaient su plus tôt. Mais au final, grâce à Tamaru, le carnage s’arrêtera là, certains seront morts juste avant, pour acquérir cette vérité. Ils sont considérés comme morts au combat, pour ma part, Yoshiki mériterait une récompense supplémentaire, s’il est bien mort. Parce que se rebeller contre ses supérieurs, avec une mentalité japonaise, il faut y arriver !

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