Critique de Perfect World, tome 1 par Sunread26
Chronique complète
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le 2 oct. 2024
Chronique complète :
https://sunread26.wordpress.com/2024/10/02/perfect-world-tome-1/
Extrait :
Premier tome d’une nouvelle série que j’ai depuis un moment. J’avoue qu’étant moi-même handicapée, j’avais une petite appréhension avant de lire ce premier tome. J’ai lu que l’autrice avait fait le premier tome comme un one shot au départ, mais que sa popularité l’a fait se transformer en série, c’est une bonne chose ! D’habitude, c’est plutôt dans l’autre sens, une série qui n’est pas populaire et qui s’arrête donc (parfois un peu n’importe comment).
On dit souvent que le hasard fait bien les choses, c’est un peu le cas pour notre duo de protagoniste. Tsugumi travaille comme design d’intérieur, elle a toujours aimé l’art et les dessins. Hayukawa est son premier amour, datant du lycée, mais elle n’avait jamais osée lui avouer ses sentiments. Ils se retrouvent lors d’un repas d’affaire et sont tous les deux assez surpris, surtout Tsugumi, qui découvre le handicap de Hayukawa, suite à un accident de la route. Elle est bien évidemment choquée, mais dans le sens qu’elle ignorait tout de sa situation. Sans oublier qu’elle a sans doute encore des sentiments pour lui, la suite le prouve assez vite d’ailleurs. Elle a peur de mal agir et d’être maladroite avec lui, que son regard soi gênant. Mais à force de passer du temps ensemble, ils recouvrent un peu la même relation qu’ils avaient au lycée. Tsugumi sera toutefois assez vite ramenée à la réalité et surtout, au quotidien de Hayukawa, qui doit subir des regards quotidiennement, des jugements, ainsi que des infrastructures souvent pas adaptés pour lui. Sans oublier ses problèmes de santés liés à sa situation, comme les escarres (c’est très bien d’en parler). Pour faire court, les escarres se sont des blessures, des plaies souvent ouvertes, liées aux frottements réguliers entre le corps et un autre élément. Les personnes ayant perdues la sensibilité d’une partie de leur corps en ont souvent, car elles restent tout le temps assises et comme elles ne sentent rien, elles ne remarquent pas toujours non plus le problème.
À cela s’ajoute évidemment d’autres problèmes, notamment liés aux besoins naturels d’évacuation. Comme il ne sent plus rien, Hayukawa porte s’en doute une couche (même si cette information n’est pas donnée), il indique juste se faire dessus en pleine rue. Malheureusement, l’incontinence est bien là, mais il y a aussi d’autres problèmes comme des infections urinaires qui peuvent arriver. Cette partie n’est pas plus expliquée que cela pour l’instant (mais c’est normal, puisqu’il s’agit d’un one shot à la base), c’est juste indiqué que cela peut être dangereux et conduire à des dialyses puis une insuffisance rénale voire pire. Tsugumi se prend donc toutes ses nouvelles informations en pleine figure, comprenant que son ami, qu’elle aime, souffre quasiment au quotidien, comme si sa situation ne suffisait pas. Et encore, il y a des choses que Hayukawa lui cache encore, notamment les douleurs fantômes, des douleurs horribles qui arrivent aussi aux personnes amputées. Le membre qui n’est plus là, ou que l’on ne sent plus, mais qui nous donne une douleur immense. La discrimination au travail est aussi présenté, bien que ça soit de manière légère, Hayukawa sait qu’il a de la chance d’avoir un emploi, et se donne donc à fond pour prouver qu’il le mérite, tant à lui-même, qu’aux autres. Le fait de devoir prouver, je trouve cela tellement injuste, il a son diplôme pour ça ! Et sur ce point, j’avoue m’identifier à lui alors qu’on n’a pas le même handicap. Trouver un travail quand on est handicapé, on ne peut que se dire qu’on a de la chance, parce qu’on sait que le monde est injuste et discriminatoire… mais on ne devrait pas penser que c’est une chance, ce n’est pas normal.
[...]
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Créée
le 2 oct. 2024
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