Perfect World, tome 3 par Sunread26

Chronique complète

Extrait :

Série que je lis assez lentement, car elle est vraiment dur dans le traitement de ses protagonistes. Je me doute bien qu’aucun couple ne vit qu’avec des hauts, qu’il faut aussi parler des bas. Mais j’ai l’impression que là, c’est toujours des mauvais moments, qu’on enfonce encore plus le clou plutôt que d’aider notre joli couple. Cela rend l’histoire réaliste, dramatique, mais sans doute très proche de la vérité pour une situation réelle similaire.

Je peux concevoir que pour les parents de Tsugumi, qu’envisager l’avenir de leur fille avec une personne en fauteuil ne soit pas facile. Mais de là à imposer leur vision des choses et à dire carrément que leur fille est incapable, trop faible… Comment peuvent-ils dire une chose pareille sous couvert de la protéger ? Le père dit comprendre Ayukawa, mais il y a une différence entre la maladie, la vieillesse et un handicap ! Ayukawa n’est pas mourant même s’il lui arrive de souffrir. Ce n’est pas non plus parce qu’il n’a plus ses jambes qu’il ne peut plus rien faire ! Oui, il a besoin d’aide à certains moments pour certaines choses et ce n’est pas toujours facile physiquement et moralement. Tsugumi est étrangère à tout cela, mais au lieu de l’aider tout le monde l’enfonce en la déclarant incapable sans même essayer de lui apprendre les choses. C’est elle qui a besoin d’aide actuellement, pas Ayukawa et c’est aussi elle qu’on abandonne. Elle découvre petit à petit les choses à faire pour lui, mais à aucun moment on va lui dire, regarde comment on fait. Non, on la laisse se sentir impuissante envers l’être qu’elle aime, je trouve ça horrible. Surtout qu’il n’a jamais été dit nulle part, qu’elle devait forcement s’occuper de lui toute seule, il peut bien y avoir une infirmière qui vient une fois par jour pour l’aider un peu sur certaines choses.

Au final, l’entourage de Tsugumi et d’Ayukawa n’aident en rien, au contraire, ils enfoncent encore plus le couteau dans la plaie. Dans un pays aussi élitiste que le Japon, j’admets que ça m’étonne assez peu, mais je pense qu’on peut retrouver la même situation en France. Vu le traitement envers Ayukawa, je n’imagine même pas pour ceux ayant un handicap encore plus important ou un handicap mental… Tout le monde à le droit de vivre comme il l’entend et avec qui il veut, les autres n’ont rien à redire là-dessus (à moins que la personne soit un danger vital pour l’autre, dans le sens violent). En plus de ça, je trouve qu’Ayukawa est quand même très autonome, il a une voiture qu’il peut conduire ! Ce n’est pas le cas de tout le monde, même en France où il existe quelques aident (qui ne suffisent pas). Il a aussi un appartement où il vit seul, il y a juste son infirmière pour l’aider pour certaines choses, mais en vrai il se débrouille déjà très bien (et sûrement mieux que le père de Tsugumi, qui semble bien macho, au point que même ses frères ne vont pas contre lui). Tout cela ne fait qu’entretenir le mal-être que ressente Tsugumi et Ayukawa, l’une culpabilisant de ne pas pouvoir aider, l’autre culpabilisant d’être handicapé. Je m’avance peut-être, mais je trouve leur entourage assez malsain… au final, ils ne pensent tous qu’à eux-mêmes et pas à Tsugumi et Ayukawa.

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