Alors, le problème de ce tome pour moi, c'est le héros, Nightwing, soit on l'aime soit on s'en fou de lui. Personnellement de tous les alliés de Batman, mon préféré fut toujours Dick Grayson, le robin d'origine, celui qui a su évoluer et se détourner des sombres aspects de la chauve-sourie. Donc voilà, un bouquin sur le héros avec le prénom le plus ridicule, pour les fans comme moi, ça ne peut que plaire. Très honnêtement une grande partie de l'histoire repose sur Nightwing him-self, une opposition totale avec La Cours des Hiboux qui se passe en même temps étant donné que dans cette histoire c'est le scénario et non Batman qui fait tenir l'histoire.
D'ailleurs, plusieurs indications sur la cours des hiboux peuvent aider, on comprend un peu mieux le système de recrutement des ergos et surtout on a accès à des données temporelles plus développés, permettant d'estimer la disparition de Bruce Wayne à un mois complet environ.

Sinon, le scénario est fluide, faut quand même le dire, l'action se suit, à part un petit "WTF" qu'on peut ressentir avec M. Haly, un personnage qui surgit sans crier gare, à moitié mort et disparait aussi vite. Vraiment le déroulement du scénario se fait de manière assez fluide, malheureusement les révélations sont peu intéressantes, de la même façon le désir de vengeance de Saiko, le tueur fan de Wolverine qui souhaite trucider notre Grayson préféré, est basé sur ... Pas grand chose ? Un gros sentiment d'avoir été une victime (certes) et une incapacité totale à trouver le bon adversaire et le vrai responsable (c'est vrais, pourquoi attaquer la cours des hiboux qui l'a séquestré quand on peut s'en prendre à Dick Grayson qui est au courant de rien).
L'histoire, complète en ce tome, nous laisse cependant deviner une enquête dans le prochain volume ainsi qu'une participation plus active de Nightwing contre la Cours des Hiboux, du coup, on est très vite impatient d'avoir le volume 2 entre nos mains.
Je me rend compte que je parle et j’omets des choses importantes. Déjà, si Batman et Green Lantern n'ont pas eut de "reboot" avec New 52, Superman et JLA y ont eut le droit. Nightwing se situe entre les deux, plus qu'un reboot, il s'agit plutôt de précision sur les origines de Dick Grayson, le lieu où il a grandit, ses amis d'enfances, ses premiers amours. Cela est très agréable et permet également à un néophyte de rentrer dans cet univers même si le traumatisme de la mort de ses parents peut devenir énervant à force d'être rappelé toutes les 4 pages.
Le second point est qu'en plus de l'enquête principale, Nightwing va avoir 3 numéros sans face à face avec Saiko, chacun permettant de développer une autre petite histoire. La première est un affrontement contre Zane, un ancien de ses amis du cirque devenu agent pour tueur à gage et qui connaitrait peut être Saiko, sympa et lié à l'histoire on peut découvrir d'autres méchants. La seconde est dessinée par Trevor Mc Carthy et permet de faire un featuring avec Batgirl, le dessin fluide, très différent du style de Barrows est un régale dans cette histoire courte qui nous fait sentir un univers un peu différent et permet de réunir l'ancien couple de super-héros. Efin la troisième histoire est un combat contre un démon dans la Nouvelle-Orléan. Non, vous n'avez pas mal lu, c'est juste le plus gros WTF de tout le comics, une histoire perdue au milieu de nulle part sans aucune réelle cohérence avec le reste de l'histoire, bref un septième de ce livre ne sert à rien, il faut l'avouer.

Au niveau dessin comme je le disais, Eddy Barrows a son style à lui, juste géniale qui me fait fantasmer, c'est comme ça que je veux lire du DC comics, c'est ce que lui fait qui me plait. Nous n'avons pas LE dessinateur de 2012 non plus, n'exagérons rien, mais il est plaisant de voir un univers qui se retransmet parfaitement avec son style à lui. A titre personnel et vis à vis du potentiel graphique apporté par l'histoire, je trouve que Barrows a fait du meilleur boulot avec Nightwing que le très bon Cappulo avec La Cours des Hiboux qui cherchait un peu trop ses marques au début et à voulu faire du trop conventionnel pour moi.
Seul (gros) défaut de Barrows : les visages, durant l'histoire, certains visages, surtout celui de Dick change, entre le #1 où Dick donne l'impression d'avoir 22 ans et le #6 où on lui donne plutôt 35 ans, il y a un monde. Cela se ressent encore plus avec le numéros avec Batgirl où Mc Carthy donne un aspect presque juvénile à Dick Grayson.
Heureusement Barrows gère très bien les gars en costume, et c'est ce qu'il fait le plus dans l'histoire. Sans compter le dynamisme des pages que j'ai adoré, le placement des cases donne une vraie puissance de lecture bien loin des placement plus conventionnelle des autres tomes qui sortent en ce moment.

Bref, si vous n'aimez pas Nightwing, ce tome n'est pas pour vous. Mais si vous l'appréciez, et si vous arrivez à omettre la grosse faute du #5 avec un démon, alors vous aurez entre vos mains un des meilleurs comics de l'année ...
Pour moi, il s'agit de mon coup de cœur post New 52.
mavhoc
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le 31 janv. 2013

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mavhoc

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