Planetary est une synthèse de la culture populaire et fantastique du XXème siècle. Les feuilletons, les comics, les serials, la pulp fiction, les théories scientifiques étranges...
Ils sont tous là de Tarzan aux hypothèses des mathématiques du chaos, en passant par Godzilla, James Bond et les quatre fantastiques.
Qui sont ici les grands méchants de l'histoire, ayant pipoté le monde sur les bienfaits de leur héroïsme scientifique.
En face, le héros : Elijah Snow. Un homme né le premier janvier 1900, immortel... mais amnésique. Au fur et à mesure qu'il va pratiquer l'archéologie extraordinaire (et tomber, par exemple, sur le squelette de Hulk, ou la Terre Creuse, ou un vaisseau interdimensionnel, etc...), il va retrouver sa propre mémoire...
Il sera aidé par Jakita, une fille qui s'emmerde quand elle ne trouve pas plus intéressant qu'elle-même dans le périmètre (sachant qu'elle court à 320kmh, c'est exigeant), et par Drums, qui peut recevoir et transmettre des infos numérique en utilisant ses baguettes de batterie sur toutes les surfaces avoisinantes.
Et là, j'ai à peine effleuré l'intrigue qui réserve quantité de surprises, coups de théâtre, secrets. Et, joie, le fil rouge d'une guerre secrète entre découvreurs n'est jamais perdu.
Comme "Watchmen" ou "Vendetta" d'Alan Moore, c'est une BD qui respire de références. Sur un air plus léger, Planetary est dessiné dans cette perspective.
Mais plutôt que geek, il faut je crois être un minimum fanboy pour savourer vraiment. Si X-Files pouvait servir d'introduction aux histoires fantastiques et à la SF, Planetary est la visite plus pointue du même hall of fame.
Si on ne s'effraie pas de cette érudition, on trouve dans les quatre tomes une étonnante continuité d'esprit entre tous ces objets extraordinaires et étranges que Planetary va déterrer.
L'étoffe dont on fait nos imaginaires, rien que ça.
Le sujet mérite vraiment d'être creusé.