Trois bonnes petites histoires

On continu de notre petit bonhomme de chemin avec le Superman de Peter J. Tomasi et Patrick Gleason. Si je trouve que leurs histoires sont le plus souvent passionnantes, et d’une grande intensité émotionnelle, je trouve néanmoins que le titre ne décolle jamais véritablement. Il manque une petite trame de fond, un cap en fait. Et pourtant c’est toujours un plaisir de me jeter sur le tome suivant parce que cela reste passionnant de suivre les aventures de Clark, Lois et Jon.

La famille Kent a du faire face à bien des soucis dernièrement, à commencer par la découverte des pouvoirs du jeune Jonathan, et il est maintenant grand temps de prendre des vacances ! Mais les quelques jours de détente qui les attendent ne s’annoncent pas si reposants… surtout quand l’Homme d’Acier, enquêtant sur l’inquiétante disparition de nombreux enfants, doit affronter une entité extraterrestre, avec pour seul espoir de survie un ancien Green Lantern…
Superman Rebirth ou les nouvelles aventures de l’Homme d’Acier. Peter J. Tomasi (Superman – Requiem) s’associe à Patrick Gleason (Robin – Fils de Batman) pour reprendre les aventures de Clark Kent et de sa famille. Accompagnés pour ce tome de Keith Champagne (The Mighty) et de James Bonny (Deathstroke) au scénario, ainsi que de plusieurs dessinateurs, dont l’incontournable Doug Mahnke (Superman/Wonder Woman), ils entourent le fils du couple originel de parents aimants et attentionnés, avec pour premier souci de lui enseigner les valeurs qu’on leur connaît.
(Contient les épisodes #27 à 32)

Des tranches de vie ! Voilà ce que nous proposent Peter J. Tomasi et Patrick Gleason depuis qu’ils sont sur le titre. Et la première histoire le prouve un peu plus. Après tous les déboires qu’ils ont subit, toutes les aventures qu’ils ont traversé, notre petite famille se décide à partir pour des vacances bien méritées.

A travers ce voyage, les Kent se décident à rendre hommage à leur pays pour ses 241 ans. Un voyage dans le temps pour rendre hommage à ceux qui se sont sacrifiés pour que les gens d’aujourd’hui puissent vivre dans un pays libre.

Deux épisodes fort sympathiques et très touchants qui permettent à Peter J. Tomasi et Patrick Gleason de faire un vibrant hommage aux héros anonymes américains.

Dans l’intrigue suivante, Superman enquête sur la disparition d’enfants. Des disparitions bouleversantes, que même notre héros ne parvient à comprendre, ni à résoudre. Mais lorsqu’il tombe enfin sur un de ces disparus, il réalise que le pire est à venir ! Tous ces avants ne sont qu’un appât ! Une créature cosmique, adversaire habituel des Green Lantern, a décidé de s’emparer de Superman comme hôte !

Et c’est un autre adversaire des Green Lantern qui va être là pour aider notre héros. Une intrigue surprenante, qui aurait mérité, peut-être un traitement un peu plus long.

Enfin, le tome se termine avec une enquête de Lois sur Deathstroke ! La femme de Clark Kent tient à faire un portrait du mercenaire, et peu importe les risques. En même temps il s’agit de Lois. Cette dernière est surprise de la personne qu’elle découvre.

Mais dans le même temps, Deathstroke semble vouloir prendre Superman pour cible, tout en utilisant Lois ! Il croit avoir découvert un lien entre les deux personnages… De plus, il travaille pour quelqu’un…

Une intrigue sympathique encore une fois, mais une nouvelle fois qui ne mène nulle part.

Graphiquement, pas moins de cinq dessinateurs au casting de ce tome. Et pas de petits noms, Doug Mahnke, Philip Tan, Tyler Kirkham ou encore Ed Benes. De grands dessinateurs, mais des styles tellement différents. Mais cela n’est pas gênant, puisque chaque dessinateurs s’occupent d’une intrigue. Que l’on aime ou non, ce ne sont que des artistes qui rendent honneur à la puissance et au charisme de Superman.

Bref, un bon cinquième tome. Plusieurs petites histoires, toutes intéressantes, mais sans véritable lien entre elles, si ce n’est le travail sur le côté « famille » de Superman. J’aimerais bien quelque chose de plus profond, de plus haletant, mais si cela continu ainsi avec une telle qualité d’écriture, je m’en contenterais très, très bien.