On se retrouve ici avec un tome de transition où les scénaristes et les dessinateurs se succèdent.
Les numéros de Tomasi sont très largement supérieurs à ceux des autres, où la famille Kent part en Road Trip pour visiter des monuments historiques, afin de célébrer des héros qui ont donné leur vie pour l’Amérique. Deux excellents épisodes assez copieux en données historiques, mais que Tomasi a su rendre touchants et inspirants, en partageant de beaux moments de bravoure et de sacrifice, et en illustrant ce sentiment d'abnégation du héros se battant pour une cause plus grande. Une aventure familiale avec une ambiance de légèreté bienvenue après les évènements du tome précédent, où Loïs et Clark continuent de faire grandir leur Superboy en lui contant de grands moments de l'histoire de l'Amérique, qu'il sera inévitablement amené à impacter lui aussi.
Les épisodes suivants de Keith Champagne sur Parallax, sans être transcendant, offrent des scènes sympathiques avec un Yellow Lantern Superman, et de belles tirades sur l’espoir. Le récit n'est pas assez long pour être impactant, on ne sait pas vraiment comment les antagonistes sont arrivés là, ni même pourquoi ils sont là que le récit est déjà terminé. Mais ça se laisse lire sans déplaisir, accompagné d'une bonne prestation graphique pour de belles scènes d'action.
Enfin viennent les épisodes de James Bonny avec Deathstroke qui sont catastrophiques. J'ignore ce qui est le plus absurde entre le projet de Loïs, qu’elle parvienne à trouver Deathstroke tandis que les plus grands détectives du monde n'y parviennent pas, qu'il se laisse interviewer, ou que Superman n'essaie pas de l'arrêter malgré le massacre qu'il est en train de commettre.
Surtout que dans les épisodes de Tomasi, le couple pointait du doigt la fascination qu'ont les gens pour les criminels au lieu de s'intéresser aux héros du quotidien ... alors cette quête pour avoir le portrait de Deathstroke parait mal venue. La manière dont Deathstroke échappe à Superman à plusieurs reprises est digne des "freak of the week" de la CW, où il suffit que le héros tourne la tête un instant pour qu'il perde la trace de son adversaire ... avec une super vitesse, une super ouïe et une super vision je ne pense pas que Slade puissent être hors des radars en à peine 5 sec.
Si ce passage sur Deathstroke a été pénible, il ne suffira pas à gâcher la magie de Tomasi et Gleason qui continue de fonctionner.