Poulet aux prunes narre les dernier jour de Nassar Ali Khan, un joueur de Tar qui a décidé de mourir après que ça femme est cassé volontairement son instrument. Marjane Satrapi s'éloigne ici de l'autobiographie mais continue de parler de l'Iran. Au travers d'un personnage principal montré comme égoïste obnubilé par son malheur de ne plus trouver un instrument digne de son art.. Peu à peu.. nous allons découvrir la famille de Nassar ainsi que son passé. Sans redorer l'image que l'on se fait du personnage, nous allons voir sa vie sous un autre angle en avançant dans la lecture. Satrapi amène une jolie once de mélancolie douce amer tout le long de son œuvre. Entre l'évolution de la culture iranienne au fil des ans, la place des femmes, des artistes, des pères.. les pressions exercés par les familles et reproduites ensuite..
Poulet aux prunes est une fiction dans laquelle certains détails et ambiances déjà vu dans Persepolis mais apporte quelque chose de nouveau dans l’œuvre de l'autrice.
La lecture est touchante tant elle parle avec douceur du désespoir d'un homme qui ne vie pas la vie qu'il aurait souhaité. Dans cette bd, les personnages semblent ne pas vivre la vie qu'ils auraient voulu à cause de la volonté de leur parents. Marjane Satrapi parlent avec douceur du manque de communication et de l’égoïsme des Hommes.
Le dessin de l'autrice est très bien adapté à cette histoire et se montre beau et efficace. Sans avoir la force visuelle et narrative de Persepolis, Poulet au Prune reste une belle lecture assez importante dans ce qu'elle dit de notre monde. Un doux et mélancolique moment de lecture.