Dans les coulisses du pouvoir, au Quai d'Orsay, tous se bousculent, s'excitent, s'affolent et s'entraident dans une cordialité qui n'a pour égal que le ressentiment que chacun se porte... Mais tous ! Oui tous reconnaissent en LUI le génie ! LUI, c'est le ministre Alexandre Taillard de Vorms !
Sa méthode ? Légitimité, lucidité, efficacité ! Et pour y parvenir il peut compter sur toutes une série de conseillers ! Véritable capitaine de radeau, Alexandre tient le cap qu'il s'agisse d'une prise d'otage en Oubanga, de rencontrer le prix de Nobel de littérature ou encore de prononcer un discours à Berlin pour renforcer la cohésion au sein de l'union !
Néanmoins, derrière un discours toujours bien huilé où les grands principes (Responsabilité, unité, efficacité) ne manquent pas, peu à peu il apparaît que notre cher ministre se révèle brouillon, incompréhensible. Si ses conseillers lui reconnaissent toujours trois coups d'avance, ils doivent malheureusement bien souvent composer avec une personnalité cassante, non dépourvue d'humour, mais qui se révèle souvent incapable de définir des priorités. Soumises aux pressions de l'entourage du ministre, à ses caprices, à la multiplicité des problèmes qui se présentent à eux, les conseillers pourront-t-ils faire front ? Bénéficieront-t-ils d'un peu de reconnaissance ou sont-t-ils destinés à être les scribes du pharaon ?
Action, interdépendance, urgence, tel est le dernier triptyque qu'Alexandre rabâche à sa clique... Ici l'action est partout tout en se révélant bien souvent inutile. Tant ce qui est vrai un jour ne l'est plus le lendemain au gré des humeurs des uns et des autres et des pressions auxquelles doit faire face le cabinet du ministre. L'interdépendance entre le ministre et son cabinet pourrait toutefois être parfois davantage fouillée tant il semble parfois que même son chef de cabinet ne puisse guère influer sur ses décisions. Toutefois, elle se révèle excellente lorsqu'elle s'attache à montrer l'influence que les "amis" du ministre ont sur son image, son discours. Enfin, au fil de cette bande dessinée, l'urgence se révèle omniprésente et ne saurait ne plus en être une que pour faire place à une nouvelle situation encore plus rocambolesque.