Un Disney noir.
BlackSad - Quelque part entre les ombres, c'est avant tout un dessin absolument superbe. Cadrage, expressions, mouvements, détails foisonnants. Une réussite. Surtout, la patte graphique sert...
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le 23 avr. 2012
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BD franco-belge de Juan Díaz Canales et Juanjo Guarnido (2000)
Je ne vais pas vous la faire à l’envers en vous faisant languir pendant des lignes sur ce qui me fascine dans cet album : pour moi, si ce premier tome de Blacksad est à ce point une claque, c’est clairement pour la remarquable qualité plastique de ses planches.
La vache ! Mais que c’est beau !
Le trait du dessin est tellement expressif. La colorisation sépia très délicate. Chaque case, chaque décor, recèle de détails visuels que je trouve savoureux.
C’est un travail d’orfèvre. Un véritable régal.
L’ouvrage fonctionne d’autant mieux que l’association entre le fond et la forme sont en parfaite adéquation.
Pour permettre à cette atmosphère de voir le jour, l’intrigue s’est efforcée de reconstituer tous les codes du polar américain.
L’écriture est efficace. Sur ce plan là, pas de fausse note. L’intrigue se déroule efficacement jusqu’à sa résolution finale.
Après, je ne vais pas non plus manquer de lucidité sur la réalité de l’œuvre qu’on nous propose ici.
Oui c’est vrai aussi que, malgré tout, ce Quelque part entre les ombres reste très classique dans son propos et dans sa trame. Et ce qui est une force en termes d’atmosphère devient forcément une faiblesse en termes de singularité d’univers.
Preuve en est, il m’a fallu relire cet album pour vous en parler alors que ma dernière lecture ne remontait pourtant qu’à l’an dernier.
Oui, les histoires de Blacksad sont, à mon sens, assez oubliables.
Par contre ce trait. Ces personnages…
Certaines cases, sont malgré tout marquées dans mon esprit.
Parfois je me surprends d’ailleurs à parcourir ponctuellement ce bel objet tant il recèle de trésors plastiques…
Or moi, c’est justement ce que j’aime dans la BD et que je trouve propre à cet art : au-delà de vagabonder dans l’histoire on vagabonde aussi dans une mosaïque de peintures et d’images avec lesquels en plus on entretient un rapport très tactile.
En cela ce premier tome de Blacksad est pour moins la quintessence de la BD.
…Et c’est pour cela, je pense, que j’ai autant d’affection à son égard.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Top 10 BD et C'est si bon de finir une BD totalement blasé...
Créée
le 19 août 2021
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3 commentaires
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