Si Ragemoor était une sucrerie il serait une réglisse : parce qu'il est de ceux qu'on laisse au fond d'une boîte par manque de notoriété ou à cause d'une mauvaise pub.
Si Ragemoor était un film il serait The Call of Cthulhu : parce qu'il baigne en pleine folie, nous rappelant que le noir et le blanc sont aussi des couleurs, et non par défaut.
Si Ragemoor était un livre il serait une œuvre d'H.P. Lovecraft : parce qu'il nous renvoie à n'importe lequel des écrits Lovecraftiens. Pour ces sentiments d'oppression, de malédiction et d'invraisemblance.
Si Ragemoor était un personnage connu il serait Dracula : parce qu'il est habité par une peur innocente, presque indescriptible, un spectre venu d'un autre monde mais qui fait désormais partie du nôtre.
Si Ragemoor était une musique il serait le silence : parce qu'il en dit beaucoup avec rien, là où d'autres ne disent foncièrement rien avec beaucoup de choses. Une espèce en voie de disparition.
Si Ragemoor était un jeu vidéo il serait Bioshock : parce qu'il nous projette frontalement dans son ambiance d'asile. Un château maudit comme Rapture, des monstres et des références amoureuses.
Ragemoor est une odyssée dont personne n'aimerait être le personnage principal.
Et pour des raisons qu'il serait dommage de vous révéler, et si je n'ai pas été assez clair jusqu'ici : oui, Ragemoor est une bande dessinée à découvrir et à partager à tous les amateurs de fantastico-horreur.