S'il ne fallait en garder qu'un
La série part vraiment trop en live par la suite, mais cet album fut un choc à sa sortie. L'impression de voir un film n'a jamais été aussi forte. Marini pousse encore plus loin son traité que dans l'étoile du désert. Il abandonne quasiment intégralement l'encrage pour pousser les ambiances à l'aquarelle et il ne fera jamais aussi bien que dans cet album, cette technique demandant sans doute trop de temps. Même son dessin deviendra paresseux par la suite. Là, même s'il s'éloigne déjà bien du trait nerveux et des influences de Katsuhiro Otomo caractéristiques de son début carrière, les lignes sont impeccables. Cet album marque vraiment pour moi une rupture entre le Marini investi qui veut tout casser, et le chef d'entreprise ronflant qui va prendre la suite.