oda revient d’entre les planches... mais reste un peu en panne

Résurrection, treizième tome de Soda, c’est un peu comme retrouver un vieux pote après des années d’absence. Tu te dis : "Ah, enfin !", mais tu te rends vite compte qu’il a un peu perdu de sa superbe et qu’il te raconte des histoires moins pétillantes qu’avant.


Après une longue pause, Soda, le flic new-yorkais avec une double vie de fils de pasteur, est de retour. Philippe Vandevelde (alias Tome) et Dan Verlinden reprennent les rênes pour ressusciter cette série culte, mais le résultat laisse une impression mitigée. L’histoire tente de renouer avec l’équilibre entre action, humour, et drame qui faisait le sel de la série, mais peine à retrouver la même vivacité.


Le scénario, sans être mauvais, donne l’impression de tourner un peu en rond. Soda, fidèle à lui-même, se débat entre sa vie dangereuse de flic et les mensonges qu’il sert à sa mère pour la protéger. Mais là où les tomes précédents offraient des intrigues mordantes et rythmées, Résurrection reste un cran en dessous, avec des rebondissements qui manquent parfois de punch ou d’originalité.


Visuellement, Dan Verlinden s’efforce de rester fidèle à l’esthétique de la série. Les dessins sont soignés, et l’ambiance new-yorkaise est toujours aussi bien rendue. Mais le trait semble manquer un peu de l’énergie qui caractérisait les albums d’origine. Les scènes d’action, en particulier, n’ont pas la même intensité visuelle qu’avant, comme si la flamme s’était légèrement consumée.


Le principal problème réside dans le ton. Soda a toujours excellé à mélanger humour noir et moments poignants, mais ici, cet équilibre semble plus difficile à atteindre. Les dialogues n’ont pas toujours le mordant habituel, et certains passages donnent l’impression que la série essaie trop de se raccrocher à ses anciennes gloires sans vraiment se renouveler.


Cela dit, Résurrection a ses bons moments. Retrouver Soda et ses dilemmes est un plaisir nostalgique, et quelques scènes rappellent pourquoi on a tant aimé ce personnage torturé et attachant. Mais l’étincelle qui faisait briller la série semble légèrement émoussée par le temps.


En résumé : Résurrection est une tentative honnête de relancer Soda, mais le résultat manque de peps et d’audace. Les fans de la première heure seront contents de revoir leur héros, mais risquent de rester sur leur faim. Comme un soda qui aurait perdu un peu de sa bulle.

CinephageAiguise
6

Créée

le 27 nov. 2024

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