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Cette note peut paraître surprenante quand on sait que je ne tarie pas d'éloge sur Spawn. Malheureusement je me sens trop intègre pour mentir. Si Spawn est une série fabuleuse, ce n'est pas le cas de ces débuts et surtout pas de ce tome 1 ! La série souffre de milles et un petit défauts qui font chuter le plaisir.
Le scénario, je ne vous apprend rien, est jouissif. Un soldat, véritable machine à tuer, qui répond au doux nom d'Al Simmons, meurt, arrivé en Enfer, il passe un pacte avec le diable, en échange de son âme, il pourra retrouver sa femme. Et le voilà, 5 ans plus tard, de retour sur terre, amnésique et avec des pouvoirs pratiquement sans limite, sous le nom de Spawn. Malheureusement entre temps, sa femme s'est remarié, avec son meilleur ami qui plus est, et a eut une fille, prouvant par la même qu'Al Simmons était stérile. Malade de douleur et ne comprenant rien à ce qui se passe, Spawn va devoir doser ses pouvoirs si il ne veut pas retourner en Enfer pour une nouvelle mort.
Donc oui, l'histoire est géniale, la faiblesse est dans son exploitation, tout est mis en bordel. Très sérieusement, j'ai du mal à croire qu'on ait put comprendre les débuts de Spawn tellement c'est le souk. L'idée de McFarlane est pourtant bonne : nous montrer le point de vue de Spawn, montrer à quel point ce pauvre homme est perdu. Malheureusement c'est assez déstabilisant car dans le même temps on nous montre des démons sans nous expliquer ce qu'ils font, des hommes de la mafia qui se font tuer, des agents de polices qui poursuivent on sait pas qui ... Évidemment, au final, tout se réunis, magnifique plan bien pensé par McFarlane, malheureusement au début c'est vraiment le foutoir ! On sent que Todd commence juste à créer cette univers et qu'il a du mal à gérer sa gestion, son développement, qu'il veut trop en mettre, du coup c'est peu lisible et surtout c'est chiant.
Pour ne rien améliorer, la traduction Delcourt est particulièrement mauvaise, heureusement, elle s'améliorera avec les tomes suivants mais là il s'agit de la pire VF que j'ai eut l'occasion de lire Twitch qui dit "j'ai une nombreuse famille" m'a retourné le bide... Presque autant que Overt-Kill a qui ont a oublié de mettre le texte dans une case. Du travail bâclé, je ne mâche pas mes mots !
En plus, la présente édition a deux chapitres en moins ... Dont celui de la première apparition d'Angela et de Cogliostro. Inutile de dire que la lecture est grandement plus difficile à cause de ça.

Le style graphique aussi a pas mal vieilli, c'est dur à se dire mais à l'époque McFarlane était novateur, un gros malade ! Certes, l'arrivé de Cappulo au dessin (tome 2) a véritablement été un virage important de la série, mais là il y a aussi le fait que l'auteur se cherche encore, hésite sur les teintes à utiliser, la physionomie générale des personnages de l'univers. Bref, c'est les débuts et ce n'est pas facile.

Heureusement, au fur et à mesure l'histoire s'améliore. Enfaite petit à petit on voit le niveau s'améliorer, deux épisodes par deux épisodes. Les deux premiers sont horriblement chiants, les 3 et 4 sont pas mauvais mais bon, ça reste moyen. Le 5 est bâclé aussi. C'est le célèbre chapitre sur Billy Kincaid, horrible tueur d'enfant, j'ai toujours regretté le traitement expéditive que McFarlane a donné à cette affaire qui aurait put faire un long récit où Kincaid aurait eut tout le temps de nous montrer le mal qui l'habite, malheureusement s'est vite expédié. On le retrouvera dans le chapitre 8 pour un passage en Enfers qui était bien plus intéressant avec la traduction Semic (la traduction Delcourt est vraiment horrible), notons que étant scénarisé par Alan Moore a le droit à du grand art, dommage (encore une fois) que la traduction ne rende pas honneur. 6 et 7 c'est Overt-Kill et pour un nouveau lecteur ce côté "supers-vilains" et démons est dur à gérer à la fois. Enfin bon, à la fin on a le droit à quelques passage presque amusant, Frank Miller offrant dans le chapitre 11 sa propre vision d'une histoire très rapide de Spawn, certes amusante mais peut être du genre à embrouiller encore plus le lecteur.
Heureusement le très court arc sur Chapel annonce au lecteur que le tome 2 évoluera encore.

Le début d'un mythe, certes pas parfaitement réalisé, loin de là même, où les difficultés de mise en place se font sentir, mais qui nous permet de rentrer dans un des univers les plus intéressants du comics !
mavhoc
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le 13 juin 2013

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mavhoc

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