A l’instar de Batman ou de Green Arrow, Robin aussi voit sortir, chez Urban Comics, son tome : Année Un. Comme pour son mentor, cet ouvrage met en lumière les premières aventures du jeune Dick Grayson sous le costume de Robin. J’avoue ne pas ressentir le même emballement pour cet ouvrage, tant je ne suis pas fan du personnage. De Dick j’entends, pas de Robin, bien qu’en fait il n’y ait que Damian qui est su m’intéresser.

Jeune acrobate de cirque, Dick Grayson a vu ses parents abattus lors d’une représentation à Gotham City. Recueilli par le milliardaire Bruce Wayne, Dick perce le secret de sa double identité et devient Robin, le jeune prodige. Mais ses premiers pas, en tant qu’assistant de Batman, ne seront pas de tout repos, comme le Chapelier Fou, Mister Freeze ou Double-Face ne tarderont pas à le lui rappeler.
Robin Année Un rassemble deux récits consacrés aux premières aventures du jeune assistant de Batman, Dick Grayson, fraîchement recruté par le Chevalier Noir.
(Contient : Batman Chronicles : The Gauntlet et Robin Year One # 1 à 4)

Deux histoires donc dans ce tome. Une première, très courte, The Gauntlet où Robin passe en quelque sorte son ultime test pour prouver à Batman qu’il mérite et qu’il est apte à l’aider dans sa mission visant à nettoyer Gotham. Et il va se retrouver embarqué, malgré lui, dans les ennuis, mais le conduisant tout droit au poste de jeune prodige auprès de son mentor !

Vient ensuite le gros du volume avec les quatre parties de Robin, Année Un. On y découvre un jeune Dick qui essaie tant bien que mal, et avec beaucoup d’entrain, à concilier sa vie de jeune écolier le jour et de justicier la nuit. Et la fougue qu’il met à vouloir faire ses preuves auprès de Batman, le pousse de temps à autre à prendre des risques imprudents, voir à se mette en danger.
Et alors qu’il découvre les joies du flirt simple innocent avec une jolie brune de son école, il découvre en même temps le danger des grands criminels de Gotham. Il est effarant de voir ce que ce jeune homme vie en même temps, le fossé qui sépare sa vie en tant que Dick et celle en tant que Robin. Et si Batman semble trouver cela moral, ce n’est pas le cas de Gordon, surprit de voir ce jeune garçon auprès du héros. Et encore moins Alfred !

Le majordome, est le narrateur surprise de cette saga. Au fil des pages, il nous livre ses impressions sur ce que vit le jeune Dick et sur la colère qu’il a, à ne pouvoir, de par son protocole en tant que majordome, a exprimer de façon nette, claire et précise son mécontentement de voir maître Bruce embarquer un si jeune enfant dans sa croisade vengeresse. De la colère donc, mais aussi de la tristesse, de la peur, des moments de doutes mais aussi d’espoir. Il est intéressant de lire ainsi les pensées d’Alfred, intéressant et touchant.

Dick, Robin, découvre donc la faune de Gotham, et il ne commence pas avec de petits joueurs. Le Chapelier Fou, Mister Freeze, mais aussi et surtout Double-Face. L’ancien procureur de Gotham va faire vivre une expérience traumatisante à Robin, une affaire qui va plonger le jeune prodige dans le doute, l’incertitude et surtout voir Batman la lâcher purement et simplement. On dit que les épreuves forgent le caractère, celui de Dick sera donc à toute épreuve après cette première rencontre avec Harvey Dent. Et malgré ce qu’il vit, ce qu’il traverse et son jeune âge, il ne va pas se démonter, il ne va pas se laisser abattre.

Je dois bien reconnaître que ce volume, et malgré mon appréhension du départ, fournit d’excellentes aventures de Robin, qui me réconcilient avec le personnage, quand ce n’est pas Damian sous le masque. Un jeune garçon attachant, courageux, un brin téméraire et casse-cou, mais qui ne rechigne pas à la tâche et ne ménage pas ses efforts.

Graphiquement, le style cartoony de Javier Pulido sied à merveille à la jeunesse de Dick et à son impétuosité ! C’est vivant, sans temps mort, touchant par moment, et une excellente mise en couleur par Lee Loughridge. Très agréable à regarder.

Bref, on est loin du génial Batman Year One, ou de l’intensité de Green Arrow Year One, mais ce Robin Year One n’en demeure pas moins tout autant intéressant que les deux titres sus nommés. Un personnage attachant et surtout une formidable narration d’Alfred et la question que l’on s’est tous posé, sur le fait de cautionner ou non le fait d’avoir un enfant à ses côtés, pour Batman, dans sa lutte pour le crime !
Romain_Bouvet
7
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le 17 janv. 2015

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Romain Bouvet

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