Est-ce parce que la série TV a relativement peu adapté les péripéties de ce volume ? En tout cas, je l'ai trouvé beaucoup plus intéressant que les deux précédents : les zombies - finalement pas passionnants, à part pour les fans hardcore du genre dont je ne suis pas - passent en arrière plan (normal, nos "héros" sont désormais relativement protégés dans leur prison...), et le vrai sujet du livre, quelque chose comme "l'homme est un loup pour l'homme" peut alors commencer à être traité. De plus, même si l'indifférentiation des personnages dûe à la piètre qualité du dessin continue à gêner la lecture (on se raccroche aux détails vestimentaires et à l'utilisation des prénoms dans les dialogues, typiquement anglo-saxonne), il y a enfin de vraies belles scènes entre les personnages, et une réelle complexité des relations entre eux (un peu plus de sexe et d'amour que dans la série TV, ce qui est bien vu). De plus, il y a - pour la première fois dans ce troisième volume - quelques astuces de narration, comme des ellipses, qui rajoutent de l'intelligence à des situations qui sinon, pourraient être assez convenues : car, pour le moment, les dilemmes moraux et éthiques qui se posent aux personnages restent quand même furieusement conventionnels, et Kirkman n'a pas (encore ?) atteint la force visionnaire / politique du travail d'un Romero. Un bon livre de toute manière, qui se clôt sur un cliffhanger efficace.