Songoku à la plage

Il faut que je vous l'avoue, il m'a fallu des mois avant que je me mette à la rédiger cette critique...
« Pourquoi ? » me demanderiez-vous.
Eh bien tout simplement parce je ne trouve rien à dire au sujet de ce Sand Land.
« Mais alors pourquoi avoir fini par rédiger une critique malgré tout ? » pourriez-vous dès lors réagir.
...Eh bah parce que je pense justement que dire qu'on ne trouve rien à dire sur une oeuvre, c'est déjà dire quelque-chose de signifiant à son égard.

Bah ouais parce qu'à bien tout considérer, rien ne m'a vraiment impacté en parcourant ce Sand Land.
Oui c'est sûr que c'est plutôt joli et mignon comme un manga de Toriyama sait être joli et mignon.
Oui aussi, les personnages savent être gentiment espiègles et tendrement bon-enfants comme savent l'être habituellement les personnages de cet auteur.
Et puis oui enfin, l'intrigue est toujours aussi fluide et régulièrement animée de péripéties qui savent enrichir par couche successive cet univers fantastique ; une recette qui ne surprendra en rien celles et ceux qui ont déjà lus du Docteur Slump ou du Dragon Ball...

...Mais c'est justement ça le problème.

Le problème c'est qu'en parcourant Sand Land j'ai parcouru un nouvel univers qui n'avait rien de nouveau, découvert des personnages que je connaissais déjà, et tout ça pour cheminer à travers un désert de lieux communs propres au bon Toriyamasan.

Alors malgré tout c'est vrai que je n'ai pas trouvé ça désagréable pour autant. J'ai lu ça sans déplaisir mais sans appétence non plus.
Et puis au moins le vrai gros avantage de cette aventure c'est qu'elle sait rester brève : un volume et c'est fini.
Et tant mieux franchement, tellement on voit assez rapidement où elle veut en venir...

...
Du coup qu'est-ce que je retiens de tout ça ?
Certes un moment pas déplaisant de passé... Je dirais même un moment « pas désplaisant+ ».
Quand j'y repense je n'ai pas d'aigreur, quelques sourires et de la sympathie...
...Mais à côté de ça je peine aussi à extraire de ma mémoire de véritables souvenirs alors que, pourtant, je ne l'ai lu qu'il y a quelques mois.

Dès lors qu'en dire ?
Bah rien justement.
Du moins rien de plus que Sand Land n'est qu'une énième itération d'un univers qu'on est déjà beaucoup à connaître.
Ça reste très commun pour du Toriyama même si on pourra toujours déclarer en retour que du Toriyama ce n'est jamais vraiment si commun que ça.
En conséquence ce serait presque à vous de voir et de juger sur pièce.
Mais, pour ma part, derrière moi Sand Land je laisse.
En espérant que papi Akira s'est bien amusé avec son sable fin.
Car moi je m'en vais déjà voir si plus verte l'herbe est plus loin...