« Scott Pilgrim is the best book ever. It is the chronicle of our time. With Kung Fu, so yeah : perfect. » Telle est la vision de Joss Whedon (créateur de Buffy et de Dr. Horrible's Sing-Along Blog, également réalisateur de The Avengers) sur la série de comics créée par le Canadien Bryan Lee O'Malley.
Le volume 1 Scott Pilgrim's Precious Little Life pose les bases d'une série qui ne cessera d'évoluer d'un livre à l'autre, gagnant indéniablement en qualité graphique, mais aussi et surtout en profondeur. Il est question de relations amoureuses et d'évoluer au sein d'une culture particulière. Holden Caulfield disait : « Mon rêve, c'est un livre qu'on n'arrive pas à lâcher et quand on l'a fini on voudrait que l'auteur soit un copain, un super-copain et on lui téléphonerait chaque fois qu'on en aurait envie. » Chaque volume véhicule ce sentiment. À bien des niveaux, Scott Pilgrim est proche de L'attrape-cœurs de J.D Salinger. La comparaison peut sembler lourde et risque de choquer les puristes, mais il est indéniable que Bryan Lee O'Malley parvient à travers son antihéros, à capturer l'essence même d'une culture la rendant accessible et signifiante au plus grand nombre, une culture élevée au jeu vidéo et à l'indie rock. Là où Salinger peignait l'adolescence, O'Malley illustre la continuité de cette adolescence, le stade difficile d'être jeune adulte, cette transition où l'on se sent pris entre deux feux. Il est aussi simple de s'identifier à Scott (et/ou aux autres personnages) qu'à Holden.
Scott Pilgrim est unique, un comic-book millimétré au détail près. C'est une expérience où l'existence se vit comme un jeu vidéo, avec son gameplay. C'est simple, il n'y a pas deux œuvres comme celle-ci... En deux mots ?
FLAWLESS VICTORY !
(et c'était cool d'interviewver O'Malley, à Toronto pour le lancement du dernier tome)