Il y a du Lovecraft dans Juni Ito.
L'univers regorge de monstres hideux et il tient à nous le révéler.
Le mangaka nous propose donc une ballade au pied d'un volcan où tout va mal tourner. Et où le mal va se déchainer.
Hélas :
- le scénario n'est pas convaincant à défaut d'être basique ;
- les dessins - bien que parfois imaginatifs - n'ont pas la beauté graphique attendue ;
- l'ambiance peine à gagner en épaisseur.
Gō Tanabe fait mieux dans ses adaptations littérales de Lovecraft.
Mais, pour les 2 auteurs, l'oeuvre est compliquée car traduire l'indicible horreur relève de l'oxymoron.
Certes les lecteurs les plus bienveillants noteront que l'auteur s'appuie sur des faits historiques (les sectes suicidaires, l'oppression du christianisme...). Mais tout cela semble bien anecdotique face aux dessins très décevants.
Au final Sensor n'est qu'un manga qui se lit avec plaisir mais sans laisser un souvenir impérissable.