Le maître mangaka de l’horreur japonais lisse un peu ses habitudes, laisse de côté ses traits malsains et sombres pour une histoire plus poétique et cosmique qui ravira les plus curieux.ses lecteur.ices mordu.es d’ésotérisme. Si vous êtes arachnophobes allez-y mollo quand même hein, le chapitre 4 pourrait vous quitter sur le carreau.
Sans pour autant faire dans la dentelle, le mangaka continuera de séduire ses fans dans cette aventure cosmique où suite à l’éruption d’un volcan, une matière organique se déverse un peu partout, permettant aux humains de se connecter à l’univers.
Junji Ito est en territoire conquis, il laisse ses personnages évoluer par eux-mêmes au fil des cases (lisez la postface à ce sujet, ça ajoute un peu de magie à la légende), et montre que même en roue libre il est capable de proposer des oeuvres singulières, teintées d’une dimension lovecraftienne. Le fait qu’on ait demandé à Hideo Kojima d’en écrire la préface rend l’oeuvre encore plus agréable, le créateur de jeux vidéos rendant un hommage plus qu’amical au Stephen King des petits mickeys japonais.
Sensor n’est pas son oeuvre la plus fascinante, mais elle reste néanmoins une petite complexité à se glisser sous la langue. Asseyez vous confortablement, laissez l’effet se propager jusqu’à votre cerveau et … feu bb !