Je précise que j'ai lu la série Sept dans un joyeux désordre, que l'on peut aisément comprendre puisque chaque tome est une entité propre sans suite.C'est donc ma dixième environ. Je suis mitigée.
Du côté de l'idée, c'est excellent. Nous sommes dans une logique qu'il faut des prédateurs pour traquer un prédateur, donc des êtres à la pensée particulière pour traquer l'un des plus grandes figures criminelle de l’humanité. Certains sont dans les méandres de la folie, d'autres sérieusement brisées par la vie et certains ont des déviances comportementales et psychiques. Ils sont sept. Au début, je m'attendais à une sorte de formation explosive à la "Commando des bâtards", de Tarentino, mais nous sommes loin de cela au final. Cette obsession du chiffre sept pour le nombre de membres est tout ce qui lie les personnages. Rapidement, ils sont dispersés, mais n'ont pas du tout les mêmes desseins et c'est là que le mat blesse. On se perd dans cet "désunité". C'est donc le scénario qui gâche le tout. J'ai même l'impression d'avoir raté quelque chose. Mais! Il existe une vérité extrêmement intéressante et perturbante et c'est elle qui me laisse classer cette Bd avec ses autres frères en Bronze. C'est brillant comme ça aurait pu être plausible comme idée. Cette vérité, vous la trouverez dans une salle du magnifique Neuschwanstein, un château perché sur une montagne de la Bavière.
Un dessin très sombre au clair-obscur saturé de noir, des personnages parfois confondant au niveau dessin, ce n'est pas parfait, mais c'est efficace.
Ce n'est pas le meilleur de la série "Sept", mais pas le pire non plus.