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La magie opère à nouveau en changeant de point de vue.

Le premier tome était consacré à Marie,une femme veuve dans un petit village québécois des années vingt. Le deuxième introduit donc un homme,Serge, qui va loger chez elle,bouleverser son quotidien ainsi que celui des autres habitants du petit bourg. Trés habilement, Loisel et Tripp réfléchissent sur la figure de l'étranger, un thème trés cher au western.Evoluant entre émerveillement et méfiance, toute la communauté ne pourra que constater que cet homme éclairé,cultivé et tolérant sait vivre et faire partager son gôut pour les bons mets et le vin. Je vous laisse découvrir comment car trop vous parler de Serge serait vous prendre un peu du plaisir de la lecture. En tous cas,cet homme représente à la fois l'ami que vous rêveriez d'avoir ou le voisin avec qui vous discuteriez du beau temps.
Cette bande dessinée est magnifique car sa magie continue à opérer. Les habitants sont aussi enchantés de rencontrer Serge que lui semble ému par la sollicitude de ceux qui l'accueillent. Au delà de leurs bons moments de partages,on sent des failles chez Serge qui a connu l'horreur de la première guerre et ses séquelles.Or, sa prédisposition à profiter du moment présent et à donner aux autres est remarquable pour un homme jadis meurtri.
Au niveau des apports attachants, il y a la place que les dessinateurs donnent aux animaux (je pense plus au chat qu'au cochon,vous comprendrez plus tard). Sur des cases éloignées,il y a un véritable travail d'orfèvrerie.En effet, car pensant que le félin a seulement sa place dans une case, on constate qu'une case supplémentaire lui donne une petite place chaleureuse et comique. Franck Margerin,dans sa série des Lucien et Manu, a tendance aussi à cacher des éléments plus subtils dans ses cases,ce qui fait le sel de son coup de crayon.
Finalement, je pense que je suis mordu et que je vais m'embarquer sur le troisième tome avec un grand plaisir. La force d'un chef d'oeuvre de bande dessinée et que vous n'avez pas toutes les clés téléphonées sur les personnages ou l'action au delà d'un dessin virtuose. Magasin Général semble être de cette veine jusqu'ici.
Specliseur
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le 2 août 2014

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