Shadowland - Daredevil (100 % Marvel), tome 22 par Kab
Shadowland est ce que l'on pourrait appeler la conclusion d'un run initié par Kevin Smith en 1998 il y a treize ans. Dans sa saga, Matthew perdait Karen Page, la femme de sa vie et depuis sous la houlette de Bendis et de Brubaker, le héros n'a fait que s'enfoncer dans la dépression et ses actions se sont souvent révélées radicales, étonnant beaucoup ses amis et le mettant souvent en froid avec eux. Shadowland marque le point final de cette ère sombre qui n'est pas sans rappeler celle de Miller.
j'ai trouvé Shadowland assez creux, orienté vers l'action mais sans approfondir le tout. Diggle est nettement meilleur sur Daredevil où il travaille tout les personnages secondaires de la série, les faisant aller de l'avant face à l'adversité. On se retrouve donc avec une complémentarité assez intéressante.
Le point noir reste Matt. En aucun cas le personnage n'est travaillé. Il ne fait que diriger. Complètement contrôlé, il semble être le grand méchant de fin dans un jeu vidéo de baston comme on le voit souvent mais on ne sait pas grand chose de lui.
Marco Chechetto suit la tendance graphique mise en place par Alex Maleev. C'est très sombre. Les couleurs font peinture. C'est dynamique, expressif, un vrai bonheur pour les yeux mais c'est vrai qu'il y a du coup peu de rupture graphique sur le titre depuis bien longtemps.
Un bon tome bien meilleur que le crossover en lui-même