Comment gommer les défauts de son manga sans le faire exprès, leçon numéro 1.

Alors que la situation est désespérée face au masqué motard à la puissance hallucinante, Mayuko décide de mettre le masque qu’elle avait pris sur le corps du masqué « cuisinier ». Ne sachant pas si celle-ci est toujours consciente ou si elle est devenue un monstre froid et sans émotion, Yuri se retrouve dans une situation des plus… délicate !


Le premier point qui frappe tout au long de la lecture de ce tome 5, est qu’il va à 100 à l’heure. Mayuko qui met un masque, l’apparition d’un docteur « proche de dieu » pouvant contrôler des maqués et son combat contre Yuri, le pouvoir surpuissant de Kuon, l’apparition d’un autre être « proche de dieu » ayant l’air amical (avec en prime un masqué karatéka très puissant sous son contrôle). Sans compter les nombreuses révélations qui nous dévoilent les pouvoirs des êtres proches de dieux, l’apparition de nombreux personnages, la progression du plan de Yuri et son frère. Bref le tome va vite, entre action, combats et révélations surprenantes, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Mention spéciale au « railgun » de Kuon, pouvoir très stylé et impressionnant. Cette capacité promet pour la suite.


On en arrive au deuxième point qui découle directement du premier : le tome va si vite qu’il camoufle le plus gros défaut du manga, à savoir l’écriture des personnages. En effet, il y a tant de découvertes et de scènes d’action qu’on ne fait plus attention à la bizarrerie (dans le mauvais sens du terme) et à la stupidité de nos personnages principaux. Cela devrait être un défaut, mais ici le fait qu’on ne s’arrête pas sur la psychologie des personnages est un point positif. On n’a pas le temps de s’énerver sur la débilité et la puérilité de nos deux protagonistes. Du coup, la lecture se fait fluide et rapide, à l’image des combats et retournements de situation de ce volume.


Ce tome 5 est meilleur que ses précédent car il gomme, sans le faire exprès, son plus gros défaut : l’écriture plus que bancale des personnages ! De plus, le tome se concentre exclusivement sur ce que fait de mieux l’auteur, c’est-à-dire entretenir le mystère et assouvir la soif des lecteurs par des plot twists maîtrisés.


Critique originale

Koala_Barbu
7
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le 12 juin 2017

Critique lue 98 fois

Koala Barbu

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