Scénario à chier, psychologie en carton, cohérence approximative ? Oui, Uzumaki c'est tout ça. Pour approfondir, l'on pourrait dire que : dès que la narration s'attarde sur un personnage qui n'est pas les deux héros c'est pour le faire crever quelques pages plus loin, les protagonistes ne parlent que pour exposer les enjeux (très simples) de l'histoire ou décrire ce qu'on avait déjà remarqué, d'un chapitre à l'autre, les personnages s'étonnent systématiquement que des événements surnaturels leurs arrivent, mettent presque toujours un certains temps à comprendre que c'est dû à la malédiction et ne penses jamais à ce casser de leur foutu bled hanté...
Bref, prévisible, inconsistant voir stupide, le scénario d'Uzumaki n'est clairement pas le point fort de l'oeuvre.
En revanche, c'est lorsque l'on parle d’inquiétante étrangeté que le manga se met à briller. Hormis quelques chapitres finaux qui brisent complètement l'aspect horreur (mention spéciale aux mecs qui chevauchent des tornades et les utilisent pour attaquer des gens...) l'art du malaise en bande dessiné est parfaitement maîtrisé. Corps déformés, transformation corporelles et mutilations... Tout est habilement géré et distillé au bon moment. L'on citera par exemple, le placement des "climax horrifiques" souvent situés sur une double page, préparés par les feuilles précédentes montrant les personnages regarder hors champs. Le résultat est simple on ne se fait pas spoiler la vision choque avant que nos yeux ne ci-attardent.
Bien-sur l'aspect jouissif de cet oeuvre réside aussi et surtout dans sa capacité à décliner son (surprenant) thème de base : la spirale. L'on se prend donc, à chaque nouveau chapitre, à essayer de deviner quelle sera la prochaine vision d'horreur que l'auteur nous servira. Et de ce point de vue, Junji Ito sait être inventif et efficace.
En conclusion, si vous faite abstraction de l'AVC narratif qu'est Uzumaki, le fan d'horreur que vous êtes découvrira un pilier du genre.