Avant d'écrire ma petite critique du second tome sur "Le pouvoir de la Force", j'avoue avoir rencontré un petit problème : comment pouvais-je apprécié l'oeuvre, tout en sachant que personne n'a, visiblement, aimé le truc à part moi? Et là, j'avoue que je ne comprends toujours pas la haine que les gens ont envers ce comics ci.
Certes, le niveau n'est pas extraordinaire, mais merde, de là à le bâcher comme cela ... S'en prendre au jeu, je le comprends aisément ( et je l'ai déja fait, donc je sais de quoi je parle ), mais massacrer son adaptation bd juste parce que ça vient du jeu, c'est assez gratuit, et cela manque, à l'évidence, de réflexion et d'esprit critique.
Bon, je ne critique pas ceux qui ne l'ont pas aimés, seulement ceux qui critiquent l'oeuvre sans arguments; aucun problème si vous avancez les autres. Parlons donc de cette suite du "Pouvoir de la Force". Qu'en ai-je pensé? Loin d'être mauvais, ce second tome n'est pas parfait, mais loin de la daube annoncée par les trois quarts des gens.
Pour commencer, faut quand même bien lui concéder une esthétique magnifique, et largement supérieure, à mon goût, à celle de l'original. Et puis merde, y'a une vraie atmosphère, dans ce comics ( contrairement au jeu ). Les dessins sont nets, stylés, stylisés, et mettent parfaitement en scène les combats, énormément présents et terriblement efficaces.
Les personnages connaissent des traits qui ne changent pas, contrairement au volume précédent. Et justement, cela change complètement de nombre de comics "Star Wars". De ce point de vue, c'est appréciable. A noter également un bon design des casques des Stormtroopers et de celui de Dark Vador. Enfin ! Oui, quelqu'un s'est dévoué pour enfin faire du bon travail ... A noter, par contre, que la gueule de Starkiller ne ressemble pas à celle de l'acteur, et qu'il s'avère blond. What?
Là où le bas blesse, c'est évidemment dans l'écriture; c'est même ce qui m'a conduit à le démolir à ce point dans la note. Et c'est dommage, parce que le reste partait très bien. On soulignera, avant de le démonter, la bonne idée de raconter l'histoire par le biais de Boba Fett, fils de Jango, et personnage étrangement sous-employé dans la saga originelle.
Seulement, la bonne idée a ses limites : Starkiller se fera rare, et Boba Fett ne servira, finalement, pas à grand chose dans l'histoire. S'y ajouteront également nombre d'incohérences, un prétexte complètement con hérité du jeu vidéo ( un clone, sérieux ? ) et une gestion des enjeux dramatiques terriblement mal gérée. De plus, l'intrigue se clôture beaucoup trop simplement, enlevant toute cohérence à l'oeuvre. Et c'est dommage, parce que le truc partait bien. Mais voilà, il existe cette dualité entre l'écriture et l'esthétique, l'un annulant les effets positifs de l'autre.