Quand JoJo enfourche un cheval et décroche l’Ouest (et la lune)

Steel Ball Run, c’est un peu comme si John Ford et Salvador Dalí avaient décidé de faire une course de chevaux à travers le Grand Ouest… et qu’ils avaient confié le scénario à un Hirohiko Araki en grande forme. Cette septième partie de JoJo’s Bizarre Adventure est une véritable odyssée où l’absurde, le génie et l’épique galopent à bride abattue. Araki nous prouve ici qu’il n’a pas juste changé de décor, il a transcendé son art.


Dès le départ, l’intrigue est aussi simple qu’électrisante : une course transcontinentale à cheval, de San Diego à New York, avec un casting où chaque concurrent est plus extravagant que le précédent. Mais Araki étant Araki, cette base se transforme rapidement en un délire cosmique mêlant intrigues politiques, luttes philosophiques, et quêtes mystiques pour… des morceaux de cadavre. Oui, vous avez bien lu.


Visuellement, Steel Ball Run est une claque monumentale. Les cases explosent de détails, les angles de vue sont dignes d’un opéra wagnérien, et les designs des personnages oscillent entre haute couture et pur WTF. Les paysages du Far West sont sublimés à la sauce Araki, avec des dunes et des canyons qui semblent sortis d’un rêve fiévreux. C’est beau, c’est grandiloquent, c’est du JoJo dans toute sa splendeur.


Côté personnages, Araki joue la carte de l’orfèvre. Johnny Joestar, un jockey déchu en quête de rédemption, est peut-être l’un des héros les plus complexes de la saga. À ses côtés, Gyro Zeppeli, un mentor improbable avec un sourire Colgate et des disques rotatifs mortels, apporte une dose d’humanité et d’humour irrésistible. Et bien sûr, il y a le méchant : Valentine, un président américain qui aurait très bien pu être recruté par Marvel, tant il incarne une menace charismatique et multidimensionnelle.


Mais Steel Ball Run, ce n’est pas juste des personnages larger-than-life. C’est aussi une réflexion sur la destinée, la persévérance, et la capacité des humains à se dépasser dans les moments les plus improbables. Sous ses combats hallucinants et ses rebondissements improbables, Araki glisse une profondeur émotionnelle qui touche juste. On rit, on pleure, on est ébahis par l’absurde grandeur de l’ensemble.


En résumé : Steel Ball Run est un chef-d’œuvre qui redéfinit les codes du manga et propulse JoJo’s Bizarre Adventure dans une autre dimension. Une épopée où le sublime et le grotesque s’embrassent à pleine vitesse, laissant dans leur sillage un souffle épique inoubliable. À cheval, mesdames et messieurs, le grand spectacle commence !

CinephageAiguise
9

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Créée

le 6 déc. 2024

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