L'histoire prend part dans un monde où Superman n'est qu'un personnage de fiction, notre protagoniste (un adolescent lambda) s'appelle Clark Kent ce qui de son point de vue est une très mauvaise blague qui lui a été faite part de ses parents.
Raillé depuis l'enfance à cause de son nom, Clark Kent découvre un jour qu'il possède réellement les pouvoirs de son homonyme de papier.
il choisit dans un premier temps d'utiliser des dons de manière discrète en utilisant ses dons pour aider son prochain sans se faire repérer.
Le récit est réaliste et intimiste.
Ce qui est perturbant et un peu décevant au premier abord est que Buisiek ne cherche pas à réinventer le mythe de Superman, on se dit "mais pourquoi cette histoire, qui a vraiment Trop un air de déjà vu..." mais Buisiek cherche plutôt à explorer ce que signifierait devenir un superman dans un monde dénué de super-héros (à part en BD).
Clark Kent est peut-être un peu trop un adolescent bien sous tout rapport, déjà mature et qui a le recul et les réflexions parfaites afin de ne pas utiliser ses pouvoirs pour des fins personnelles ni à mauvais escient.
Les 2 premières parties sont bien mais La mayonnaise prend surtout à partir du troisième et quatrième récit.
Dans les 4 partie de cette mini-série, on suit Clark à travers les différentes étapes de sa vie : adolescence solitaire, découverte de l'amour, paternité, et vieillesse.
Chaque chapitre offre une réflexion profonde sur l'identité, l'héritage et la solitude.
Les pouvoirs de Clark passent presque au second plan face à ses dilemmes humains et aux relations qu'il tisse, il n'y a pas de grands méchants, pas d'affrontements titanesques.
Le style graphique est sobre et épuré, le style de stuart immonen n'est pas celui que j'affectionne particulièrement et certaines cases, certains visage ne m'ont pas plus mais force est de constater que ses dessins renforce l'aspect humain du récit, cette aspect est aussi renforcé par le rythme "posé" du récit.
Les couleurs douces et les compositions réfléchies contribuent à créer une atmosphère mélancolique et poétique.
Cependant, l'absence d'explication concernant l'origine des pouvoirs de Clark est un peu décevante, on parle juste de météorites qui auraient contaminé la nappe phréatique il me semble mais dans ce cas tous les adolescents aux alentours auraient dû (ou pu )avoir des pouvoirs...
Bref une œuvre qui paraît au premier abord chiante et déjà vue mais qui au fur et à mesure des pages devient singulière et offre un regard rafraîchissant et très humain, touchante et introspective sur le mythe de l'Homme d'Acier.