Les terribles événements qui se sont succédé et qui ont frappé Superman se sont enfin terminés dans le précédent tome, Le Règne de Savage ! Dans un affrontement terrible, mais loin d’être à la hauteur de l’intrigue en elle-même, Superman est parvenu à venir à bout de Vandal Savage ! Mais à quel prix ?! Pour être sûr de pouvoir stopper le plan incroyable du plus vieil ennemi de la Terre, Superman n’hésite pas à se sacrifier !...
Le plus grand de tous les super-héros… est mourant. Après avoir affronté les pires ennemis et sauvé la Terre et ses habitants à de nombreuses reprises, il semble que ses combats incessants aient fini par avoir raison de l’Homme d’Acier. Avec des pouvoirs et une force qui ne cessent de s’amoindrir, le protecteur de Metropolis va néanmoins devoir mener une dernière bataille pour sauver les êtres qui lui sont le plus chers.
(Contient les épisodes #51 et 52 de Superman, #31 et 32 de Batman/Superman, #51 et 52 d’Action Comics, #28 et 29 de Superman/Wonder Woman)
Superman est mourant ! Si la phrase peut paraître incroyable, peu concevable, elle n’en demeure pas moins véridique ! Son incroyable, mais éphémère, transformation sur Apokolips, son terrible combat contre Rao, voilà, déjà, deux événements qui pourraient mettre à mal notre héros. Mais, avec son combat contre Vandal Savage, Superman s’est littéralement sacrifié en plongeant dans une caisse de kryptonite ! S’il a récupéré, un temps, ses pouvoirs pour repousser Vandal Savage, il a, par la même, signé son arrêt de mort !
Et le compte à rebours est vraiment très court ! Superman qui se sait condamner, est bien décidé à partir calme et serein, en prenant soin de faire en sorte que le monde soit entre de bonnes mains ! Plutôt que de s’inquiéter, de s’attrister sur sa fin imminente, Superman, s’inquiète surtout de ne pas pouvoir continuer à protéger le monde.
Si lui ne pourra plus rien faire, il demeure d’autres héros, des proches, des amis a qui Superman peut confier le destin et le bien-être du monde. Batman, Supergirl, Lana ou encore Lois, à son niveau, sont les personnes vers qui Superman va se tourner. Si, tous ces échanges sont comme des coups de poignards pour notre héros, tout comme ses proches, les choses vont être bien plus compliquées lorsque Wonder Woman, qui a appris les choses, pas de la bouche de Superman, débarque à la Forteresse de la Solitude !
La suite, est à découvrir dans ce tome ! Comme vous vous en doutez, avec un titre comme « Requiem » il faut bien se douter que l’avenir de Superman, de ce Superman version New52 est déjà tout tracé. Il n’y a pas vraiment place au doute ou à l’interrogation. Surtout avec son état et d’autant plus avec l’arrivée, le retour, du vrai, du véritable de l’unique Superman !
Si son dernier combat passe à la trappe, si son dernier adversaire est anecdotique, le seul véritable intérêt de ce tome, signé Peter J. Tomasi (à qui l’on doit les formidables épisodes deuil de m suite au décès de Damian), sert surtout à de baroud d’honneur à Superman. Une façon, pour les lecteurs, de dire au revoir à un héros, qui n’aura pas su retrouver sa superbe et son charisme d’avant les New52.
Bon, il faut bien le dire, soyons franc, si le sacrifice de Superman en impose, remet le personnage au centre des super-héros, nous montre à quel point il ne se soucie aucunement de lui-même quand notre survie est dans la balance, malheureusement, Peter J. Tomasi ne parvient pas à rendre ce grand final émouvant. Pourtant, avec ce qu’il a fait sur Batman, nous étions, largement, en droit de nous attendre à quelque chose d’émotionnellement très fort. Je me souviens avoir versé ma petite larme durant le Requiem dans le titre Batman & Robin.
Là ? Rien du tout ! Bon, le fait que ce Superman n’ait pas su s’imposer durant les New52 n’y est pas étranger. Mais quand même ! Surtout avec Tomasi, j’attendais un truc qui me serre le cœur, me fasse me dire « mer… », mais c’est comme si ce Superman n’était destiné qu’à partir comme il a vécu, de façon insipide. Heureusement, nous avons quand même le droit à un peu d’émotion grâce au personnage de Wonder Woman !
Alors que je trouvais ce couple « gadget », peu crédible et tellement attendu, je trouve que le personnage de Wonder Woman apporte une véritable crédibilité au couple, à l’inverse de Superman, le fait vivre de bien belle façon, le rend intéressant, touchant et attachant. Et la suivre, à travers ces huit chapitres, est un véritable bonheur ! On souffre avec elle, on est, on ne peut qu’être touché par les réactions, les sentiments de cette guerrière, de cette déesse, mais surtout, avant tout, de cette femme.
Graphiquement, pas moins de dix artistes pour deux cents pages de BD ! C’est énorme ! Mais pour une fois, nous avons le droit, majoritairement, à une majorité d’artistes de renoms et vraiment plaisant à regarder. Mikel Janin (même si son style devient de plus en plus lisse), Doug Manhke, Dale Eaglesham (que l’on voit trop peu), Ed Benes ou encore Jorge Jimenez, entre autres…
Bref, Peter J. Tomasi nous accompagne dans la dernière aventure du Superman des New52. Fin attendue, fin décevante, pour un héros qui n’aura pas su convaincre. Une chouette Wonder Woman, une chouette Lana Lang, une chouette Lois Lane, comme si ce Superman ne vivait que par interaction avec les femmes l’entourant. Même, si le personnage n’était pas folichon depuis Flashpoint, il est dommage de ne pas avoir réussi à plus jouer sur la corde sensible pour Requiem. D’autant que l’es intrigues depuis plusieurs mois promettaient, permettaient un final autrement plus grandiose.