Du très, très, très bon Thanos!
Thanos Rising : d’emblée voir Jason Aaron s’occuper de Thanos ça me fait rêver. Du coup je place mes espoirs très, très hauts, tant Aaron est l’un de mes auteurs préférés, et de très loin. Et souvent dans ces cas là, nous sommes déçus. Et bien pas là !
Aaron nous offre les origines de Thanos, et force est de constater qu’au départ on s’attache à ce petit gamin mauve, original de chez original parmi des non originaux. Un enfant certes mais un génie comme on en a peu vu, voir jamais. On est sur le cul par un tel esprit. Mais être original, à part, fini par être pesant, à rendre fou et Thanos fini par sombrer et nous retrouvons assez vite le Thanos que nous connaissons, alors qu’il est encore enfant. Autant dire que le monstre est encré en lui depuis longtemps. Et dame Mort aussi…
Aaron en fait un personnage presque tragique, qui me plaît énormément. J’ai été choqué de voir ce qu’il fait à ses compagnes et à sa multitude d’enfants à travers l’univers, tout cela pour un amour hypothétique avec une personne qui semble être elle aussi hypothétique. Cela en est presque triste sans pour autant pardonner les actes du Titan fou. Mais on peut commencer à le comprendre, car au final, dame Mort est la seule personne, chose, qui le raccroche à quelque chose.
Les dessins de Bianchi, sans pour autant être ma tasse de thé, sont juste magnifiques, il faut bien le reconnaître ! Illustrant à merveille la folie destructrice voir autodestructrice de Thanos. Les planches sont toutes plus belles les unes que les autres. De vrais tableaux par moment.
Bref, ce relaunch de Marvel Universe démarre en fanfare avec une mini-série qui frôle la perfection et qui rend Thanos encore plus intéressant, encore plus riche et encore plus intriguant qu’il ne l’était. Sympa le petit clin d’œil d’Aaron à Starlin en donnant son nom à un système. Du très grand Aaron, du magnifique Bianchi pour un récit génial !