The Amazing Spider-Man: Spider-Island par arnonaud
Annoncé par le site web Comicsblog comme étant un arc génial de Spidey, je me suis jeté sur la parution VF (en 3 numéros kiosques chez Panini) de Spider Island, pour voir la gueule de cette histoire et à quoi ressemblait les aventures de Spidey aujourd’hui.
Autant être clair, Spider Island n’est pas si génial que ça. Peut être que c’était le top qualité du tisseur à l'époque de sa parution, mais comparé à la mort de Kraven ou a d’autres bonnes histoires de supers héros (et même à Superior Spider-Man qui arrive ensuite), cet arc ne fait clairement pas le poids.
Déjà les personnages sont fades, c’est vraiment le principal défaut de cette histoire. La plupart sont plats et sans charismes (les supers héros qui interviennent, les mecs de chez Horizon, Carlie Cooper, la petite amie actuelle de Peter...) et les autres sont ratés (les méchants (tous), le nouveau Venom, Peter Parker qui n’est ni attachant ni vraiment drôle). Les seuls persos sympas à suivre sont malheureusement trop peu présent, que ce soit les FF (bon ça c’est juste car je suis un fan, donc on me met Red Richards et la chose et je suis content), Eddie Brock (plutôt sympa en Anti-Venom) ou MJ, seul perso plutôt bien écrit et attachant de l’histoire. Bon y a aussi J. Jonah Jameson qui fait son rôle et c’est toujours sympa.
Bon à part ça, l’idée de donner des pouvoirs d’araignée aux new-yorkais est plutôt cool (même si elle n’est pas assumée jusqu'au bout, dommage) et l’aventure se suit plutôt bien et reste une lecture agréable. Même si c’est parfois brouillons, à cause des tie-in notamment (et du coup d'un trop grand nombre de pistes scénaristiques parallèles.. Le mystère du Labo n°6 de Horizon est clairement en trop par exemple et sa résolution est complètement survolée). Ah mon avis, l'histoire est un peu trop touffue et prend trop embranchements inutiles pour la rallonger (toute l'histoire des brouilleurs de sens d'araignée était elle nécessaire ?). Et c'est dommage d'avoir une méchante aussi naze pour un arc qui se veut de cette envergure. Quitte à faire un méchant jetable autant en faire vraiment un que de reprendre un espèce de persos sorties des limbes que personne ne connaît, en le réintroduisant trop légèrement. Là le manque de charisme est flagrant.
Niveau dessins, c'est plutôt pas mal, bon des fois Ramos se lâche un peu trop, et on a quelques plans boobs gratuits dont on aurait pu se passer, mais c'est plutôt efficace, dynamique et toujours lisible. C'est déjà ça. Et Caselli pour le prologue et la conclusion s'en tire bien lui aussi même si son style n'a rien à voir.
L'histoire ne m'a pas convaincu plus que ça lors de ma première lecture et je dois bien admettre qu'elle n'est pas si naze que ça à la relecture... Mais je ne pense pas qu'on a une histoire majeure de Spidey en terme de qualité ici. Ça fait le job, c'est sympa, il y a du spectacle, pleins de personnages (même les Armes Immortelles du run de Brubaker et Fraction sur Iron Fist, ce qui est plutôt cool) et tout le prologue pose bien le quotidien du Spidey moderne pour rendre ça plutôt facile d'accès au néophyte (même si il y a côté des références sur lesquelles on passe un poil vite, mais bon, c'est déjà un bel effort) mais il manque un truc pour que ce soit vraiment bon. Ça manque d'un vrai développement des personnages, d'une vraie mise en difficulté des héros, d'un vrai challenge pour eux (honnêtement, Spidey se balade d'un bout à l'autre de N-Y et n'est jamais mis à mal par ses adversaires...), d'un vrai climax, de vrais vilains avec un vrai charisme... Mais voilà, ça se lit, c'est divertissant, c'est déjà pas mal.
