Les cernes du surhomme

C’est non sans mal que je m’attaque aujourd’hui au Webtoon. De la romance sauce coréenne sans aucun intérêt jusqu’aux pages d’action sans saveurs, ni intelligence, ce genre ne marque pas par sa qualité d’esprit. Au contraire, il s’agit bien plus d’une plateforme de divertissement qu’une réelle approche du monde et de la réflexion.

Vous l’avez compris, le Webtoon n’est pas un genre que j’apprécie particulièrement, même si, je dois le reconnaître, il y existe quelques ovnis, le plus marquant étant bien évidemment the boxer.

Jung Ji-Hoon réalise, avec the boxer, une critique sur son propre genre, reprenant les codes de celui-ci, notre héros possède dès le commencement la puissance. Il y apporte cependant une nuance, dans ses yeux n’existe pas l’espoir.

Yoo (notre personnage principal) est dénué de sentiment, plus que cela, il ne possède rien, pas d’envies, pas de peurs, juste le vide, et c’est en cela qu’existe sa puissance.

D’un procédé un peu simpliste, Yoo affrontera différents adversaires, non choisi au hasard car tous remparts de ce sport et de son absurde beauté. Ces ennemis seront parfois insensés mais toujours dignes, de par leurs qualités et leurs courages.

Mais dans ce jeu de domination pur, cette boxe catalysant avec elle la violence inavouée des Hommes, seule la force prime. Et c’est cette même force, tant adulée, qui brisera de ses mains tout symbole d’humanité.

La puissance ne devient alors plus qualité rêvée, au contraire, s’apparentant à la violence, elle est celle qui terrifie, celle qui détruit. Et à son sommet un héros ou antagoniste, que nulle ne semble pouvoir sauver, écrasant de ces points tout espoirs d’un avenir nouveau.

Mais comment sauver un homme, si son seul lieu d’existence et celui du combat. Qu’a-t’il subi pour à ce point devenir dénué d’humanité. Cette quête de force et de gloire qui a toujours porté l’Homme, le conduira t’elle à sa mort en tant qu’individu doté d’humanité.

Une très grande œuvre, d’un tout aussi puissant Jung Ji-Hoon, qui vous fera adorer autant que maudire ce sport si particulier qu’est la boxe.