Tintin no Densetsu : America Fantasy.
Mieux que dans l'île Noire, sorti bien après, Tintin ne rigole pas. Il est armé contre le crime, il n'a qu'un projet en tête, son regard paralyse les pires malfrats de l'univers, son corps et sa ruse sont des blocs de granite insubmersibles.
Dès le début, Tintin se fait enlever, puis s'échappe avant de menacer son kidnappeur à l'aide de policier qui passaient par là. Quand il ne provoque pas un accident de voiture, il passe pour un fou voulant arrêter Al Capone, il mène un travail d'équipe avec son chien, soudé à lui à la vie à la mort, pour assommer ses ennemis avant même de les connaître. Vase, chaise, pistolet, Tintin n'a aucune forme de pitié et s'allie avec son meilleur ami, le Deus ex Machina, pour se sortir de situations où il risque la mort toutes les deux pages.
Dans le court passage des indiens, rien d'aussi raciste qu'au Congo ; si les indiens sont méchants, ils ont été manipulés par un " visage pâle " au cœur impur. Attéché à un poteau, asphyxié sur un caillou, Tintin sait s'en sortir sans pour autant catégoriser les peuples étrangers comme méchants ; contrairement à son prédécesseur, le combat de Tintin est celui de l'homme blanc contre l'homme blanc. gHomme blanc critiqué par Hergé d'ailleurs, car il n'hésite pas à chasser sans humanité aucune un peuple indigène pour une simple somme d'argent et un puits de pétrole.
Ici, Tintin sait doser le bien et le mal, et lorsqu'il le combat, il le fait en héros avant de repartir tranquillement ; une aventure toute simple, toute drôle, toute Tintin en somme, rien de plus, rien de moins.
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