Après l'aventure africaine Tintin arrive à Chicago où des hommes d'Al Capone l'attendent pour l'enlever. Mais voilà que le jeune reporter rencontre un autre malfaiteur qui n'est autre que Bobby Smiles, chef d'une bande rivale d'Al Capone. Mais d'autres gangsters, par crainte d'être capturés chercheront à le mettre hors d'état de nuire.
Hergé décrit à travers le récit l'Amérique des années 30 avec la prohibition et nous fait voyager dans l'univers des peaux rouges et des cow-boys.
Nos amis découvrent une Amérique urbaine avec le développement de l'automobile qui devient plus accessible qu'en Europe, l'industrie avec une usine de corned beef et la partie rurale qui n'occupe que le milieu du récit.
Notons à travers Bobby Smiles un personnage méchant très réussi avec son apparence de gentil. Hergé fait apparaître à la fin du récit un personnage appelé à partager d'autres aventures : Rastapopoulos aux côtés d'une actrice de cinéma lors d'un banquet en l'honneur de Tintin.
Si le récit est une suite un peu décousue de trois parties ( Al Capone/ Bobby Smiles/ divers gangsters) Hergé dénonce la société américaine de consommation notamment à travers la fabrique de corned beef et l'impérialisme suite à la découverte accidentelle du pétrole.
Un récit agréable à lire où Tintin joue le rôle de redresseur de torts face à l'explosion du gangstérisme.
On notera à la fin de l'album une reprise d'une case issue de la version noir et blanc : celle où Tintin défile acclamé par la population pour les services rendus.
Tintin en Amérique fait partie des récits du jeune reporter les plus vendus. On n'est pas encore au stade d'une véritable aventure contrairement aux récits plus récents mais on a droit à d'agréables moments de lecture.
Notons aussi du côté des malfaiteurs un côté bienveillant avant qu'ils découvrent que l'homme qu'ils sauvent dans le lac Michigan n'est autre que Tintin ces personnages faisant partie de la bande qui avait jeté celui-ci à l'eau. On assiste également à une épreuve d'haltères qui échoue les malfaiteurs n'ayant pas volé les plus lourdes ce qui sauve le jeune reporter.
Hergé est sans pitié vis à vis des personnages de l'album y compris avec le jeune journaliste qui échappe à de graves dangers. L'auteur est aussi sans pitié quant à la description des États-Unis et ne montre pas un pays qui fait rêver loin de là.
Remarquons que les pages 29 et 47 furent retouchées que ce soit le portier d'un bâtiment récemment construit ou la mère avec son bébé. Une aventure à part et unique voyage du jeune reporter aux États-Unis.