Comme Tintin, Hergé tombe dans le piège qui lui est tendu.L’histoire prend un mauvais depart.Le prétexte choisi est desperément puéril et hautement improbable. Il introduit le reste qui releve davantage des procédés d’une opérette digne d'un Offenbach de sous-préfecture qu’il n’appartient a tintin. En choisissant de rejouer la vieille rengaine de l’oreille cassée dans des costumes nouveaux, sur une scène méconnaissable, Hergé a voulu forcer une vis dans un mauvais écrou et a , pour une fois, saisi l’actualité, ici celle de la guerre froide, a l’envers. Et puis il ne semble plus chez lui en entrant dans l’univers de ces Picaros. L’esprit y est emprunté, souvent mièvre,, l’humour mécanique, cabotin, manque de sève et ne jaillit plus avec ce naturel, cette force gaillarde ni surtout cette finesse qui firent l’intelligence des albums précédent et surtout de celui des « bijoux de la castafiore ».Certaines grosses ficelles nous font mal. Quelques scènes sentent le réchauffées, les acteurs sont éteints, certains ne sont plus que des spectres. Aucun surtout ne semble plus mis en marche ni fonctionner avec naturel.Et on ne rit pas ; on ne sourit pas davantage. La machine continue à fonctionner toute seule, dont le maitre parait avoir abandonné les commandes.