Tintin et les Picaros. Déjà l'album n'arbore pas fièrement les aventures de Tintin. C'est donc un nouveau Tintin auquel on assiste. Pour une fois, c'est d'ailleurs l'aventure qui vient le chercher, notre cher reporter qui refuse! Oui il refuse. Haddock démarre donc, avec son acolyte de Tournesol. Le duo fonctionne plutôt bien. Puis Tintin se décide à venir parceque bon, c'est pas cool que les Dupondt doivent mourir.
L'album fait étrangement suite à "L'oreille cassée" (je ne me souvenais pas des liens flagrants dont le caméo des arumbayas et du blanc bec qui vit avec eux) sans oublier les péripéties en Bordurie. Curieux album donc, qui fonctionne à la fois comme le premier épisode d'un nouveau cycle et le dernier album d'une série mythique (je n'ai pas encore eu l'occasiond e lire l'alph art).
En plus de cette étrangeté, l'album est assez cru et sombre sans en avoir l'air (on dit cynique). Le meilleur exemple reste l'opposition des vignettes avec les soldats de Tapioca puis de Alcazar, qui circulent devant un bidonville... Triste réalité. Il y a aussi toute une critique des magouilles politiques incluant de riches entreprises dans leur sac.
Malgré toutes ces bonnes choses (expliquées en détail ici http://www.senscritique.com/bd/tintin-et-les-picaros-les-aventures-de-tintin-tome-23/775123698300276/critique/hunky-dory/ ) je suis un peur esté sur ma fin. Le début est surprenant et la résolution superbement originale (j'adore les fins d'histoire en fête foraine, un peu comme Chute libre avec Michael Douglas). Mais pour le reste... c'est assez fade. L'humour ne mes emblait pas aussi recherché que dans les albums précédents. Et puis il ne se passe pas grand chose dans cet album. C'est bien qu'Hergé prenne son temps pour raconter, c'est mieux rythmé, mais j'aurais préféré par exemple éviter l'amnésie du capitaine qui n'apporte rien et qui avait déjà été fait dans je ne sais plus quel Tintin.
Tintin en lui même est redevenu fade. Un peu comme si Hergé en avait fait le tour et ne s'y intéressait plus, alros que les précédents albums montraient un nouveau visage au héros. Ici il se contente d'être parfait à nouveau : aps d'effusion de sang). Ah si, Tintin dévoile tout de même une nouvelle facette, ou plutôt il retrouve une vieille facette présente dans les premiers albums: Tintin farceur. je pense à la scène où Tintin essaie de convaincre Alcazar d'accepter son marché. Ca m'a semblé un peu trop lisse.
Bref toujours un bon album mais qiu m'a fortement déçu par son manque de scènes fortes.