Chronique complète


Extrait :

Nouvelle série de chez Kana, éditeur que j’ai tendance à mettre un peu de côté désormais, surtout pour les séries dont les prix se sont envolés. Tokyo Cannabis était parmi les titres qui m’intéressait, mais aussi parmi ceux dont le prix était ouf. Finalement, je vais avoir l’occasion de lire au moins ce premier tome grâce à Babelio que je remercie. Je participe dès qu’un titre m’intéresse et pour ce mois-ci, il y en avait plusieurs.


Tome reçu via l’opération Masse Critique de Babelio (accessible à tous et à toutes).


J’ai un peu l’impression que ce premier tome fait la plaidoirie pour la drogue, notamment le Cannabis. Il faut dire que parmi toutes celles qui existent, c’est sans doute la plus controversée. Dans certains pays, sa consommation (à but thérapeutique) est autorisée, en France, comme au Japon visiblement, ce n’est pas le cas. On peut toutefois trouver des alternatives comme le CBD, créé à partir de chanvre également, mais avec la partie faisant délirer en moins (attention, cela peut perturber un peu quand même, j’en ai déjà pris dans l’espoir de diminuer un peu mes migraines et le stress mais ça ne m’a rien fait du tout). Il est toujours bon d’apprendre des choses, c’est vrai que ce thème est très peu abordé en livre (souvent juste la consommation ou la vente est abordé, pas la production). Le fait d’évoquer qu’il y a d’autres drogues parfaitement légales et plus dangereuses peut être une bonne chose, mais l’utiliser pour améliorer la vision du cannabis… c’est moyen (mais ça vient d’un consommateur, donc bon). Pour les autres drogues, l’exemple cité est celui de l’alcool, il peut être addictif et détruit le foie, donc oui, c’est une drogue (tout comme le sucre, la cigarette). L’alcool fait d’ailleurs de nombreux morts sans pour autant qu’il soit interdit. Je ne suis pas contre le fait de légaliser le Cannabis pour les soins, à dose modérée, mais dans le cas présent c’est vraiment pour l’effet récréation et délirant et ça j’aime moyen. Le protagoniste aussi est contre, mais n’a pas le choix pour avancer, est-ce qu’il finira par changer d’avis ?


Certaines parties sont clairement maladroites et forcées, comme l’accident de la femme avec le combo de l’assurance qui ne rembourse rien. Cela peut paraître peu crédible, mais il est vraiment possible que l’assurance ne rembourse rien suivant à quoi on a souscrit. Dans le cas présent, l’assurance était uniquement au nom du mari et ne comprend donc pas sa femme. Pour le fait que le coupable de l’accident n’ait pas d’assurance, ça ne me surprend, en France aussi, il y en a beaucoup. Dans le cas présent, c’est donc techniquement à lui de tout payer, mais encore une fois, s’il est insolvable… C’est dit vraiment maladroitement car on sous-entend que s’il n’a pas envie, il ne paiera pas, hors la justice est censé faire son boulot dans ce cas-là ! Pour les dégâts occasionnés aux biens communs, je ne vois pas non plus pourquoi ce serait à la victime de payer, mais je ne suis pas japonaise donc j’ignore tout de leurs lois à ce sujet. Peut-être qu’une note pour l’expliquer aurait été utile. En tout cas, tout est fait pour pousser à bout le protagoniste et ainsi, pour qu’il bascule dans quelque chose qu’il aurait préféré éviter. Devoir passer dans l’illégalité quand on ne peut pas faire autre chose, quand on ne souhaite pas inquiéter ses proches. Cela fait de lui, pour l’instant, un personnage touchant. Les membres de sa famille sont très proches les uns des autres, personne ne souhaite fermer le magasin de fleurs, même s’il ne rapporte pas grand-chose (ce qui est aussi un peu le cas en France aussi malheureusement). C’est dommage que l’auteur n’est pas pris plus de temps pour expliquer comment fonctionne ce genre de magasin. J’entends par là, si le gérant fait pousser ses fleurs lui-même ou s’il les revend juste (comme c’est souvent le cas chez nous et du coup, les fleurs viennent souvent de l’étranger car c’est moins cher).


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Sunread26
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Créée

le 18 mars 2025

Sunread26

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