Autour de nos héros, la bataille fait rage. Pendant que les pierrots prennent d'assaut le CCG et les différents districts, Kaneki Ken touche à son but... mais c'était sans compter le réveil d'un ancien ennemi, qui a l'air d'avoir perdu la raison...
Et une fois n'est pas coutume, on a là encore un très grand tome. Toujours profonds. et touchants, les combats ne sont que de puissantes allégories des sentiments de nos personnages. Ils sont toujours aussi beaux et frappants, comme le combat de Yonebayashi contre un Urie devenu fou, où on découvre une Saiko finalement très puissante et inventive. Sa façon d'utiliser son Kagune étant inédite jusque là dans la série et offrant une grande versatilité, le combat est particulièrement prenant. On a le droit également au combat de Takizawa contre Amon, qui envoie, faut le dire, le "pâté". Violent et plein d'émotion,ce combat est l'occasion pour la nouvelle chouette de nous livrer ses sentiments, le rendant bien plus profond que le personnage complétement fou qu'il était jusque là. Toujours emprunt d'une certaine poésie, le manga met en scène les affrontements d'une façon unique, propre à Sui Ishida, et qui tranche radicalement avec le standard du genre.
Lorsque cet évennement finit, c'est le retour au calme. Avec une réflexion sur les sentiments de nos personnages et de leur place dans ce monde de dingue, on explore les sentiers de la rédemption et du rapport à la vacuité de la vie. Les dialogues sont bien écrits et les personnages touchants bien que parfois un peu maladroits (la scène où Tokka demande à Ken s'il est "puceau" est un peu bizarre par exemple et dénote un peu avec la poésie ambiante du manga). Chaque personnage a droit à son quart d'heure de là où il en est actuellement et les bases concernant les relations sont posées. Ce qui va permettre à l'histoire d'avancer et ce qui s'annonce à l'air très compliqué pour nos héros avec un Furuta bien déterminé à détruire les "chèvres noires".
Bref, on a hâte de lire la suite, surtout que le tome 11 se termine sur un cliff hanger assez dur à vivre (il faut lutter pour ne pas se jeter sur les scans).
Conclusion : Un volume 11 qui est encore une fois très bon, assez complet et qui nous offre une poésie ambiante tout du long que ce soit dans les moments d'action ou de calme. Les sentiments de nos personnages s'entrechoquent ce qui mène à de vrais beaux moments, comme sait très bien le faire l'auteur.
Critique originale