Synopsis de l'éditeur:
Pour résister à la montée en puissance des goules qui se structurent en groupes chaque jour mieux organisés, le CCG lance le “projet Quinckes” dont le but est de former des inspecteurs qui dépassent en efficacité le célèbre Kisho Arima. Cependant les Quinckes sont vus d’un mauvais œil par nombre de leurs collègues du CCG, qui ne les considèrent plus comme de vrais humains. Haise Sasaki, le mentor des Quinckes, une demi goule amnésique, veille sur ses quatre “enfants à problèmes” rassemblés sous le même toit malgré des passés très différents. Bien que l’esprit de groupe soit tout sauf présent, ils tentent d’unir leurs efforts pour enquêter sur la goule “Nutcracker”. Alors qu’il se trouve dans un café avec ses autres Quinckes, Haise est tout à coup submergé d’émotion après avoir senti un arôme si particulier…
Critique:
Nous suivons donc dans ce tome 2, une nouvelle enquête qui conduira nos protagonistes dans les bas-fonds de l’univers des goules. Gardant un rythme assez lent tout au long de l’intrigue, pour accélérer brutalement à la fin, nous avons là un tome qui prend son temps pour étoffer ses personnages et son univers. On apprend donc tout un tas d’informations sur nos inspecteurs mais aussi sur l’histoire du CCG. De plus, des indices sont disséminés par-ci par-là, conduisant notre héros sur la piste de son passé perdu. Bien que l’on ait compris l’identité de Haise, le manga laisse une part de mystère, ce qui maintient notre curiosité.
Certains thèmes abordés sont très intéressants et donnent une profondeur appréciable à certains personnages. Par exemple, l’inspecteur de 3ieme classe Tooru Mutsuki, travestit ayant une relation complexe aux hommes et à la notion du masculin en générale, apporte une dimension inédite au manga. On peut également citer Matsuri Washu, inspecteur adjoint que l‘on découvre dans ce tome et qui n’hésite pas à sacrifier ses camarades pour la réussite d’une mission. D’ailleurs, celui-ci posera surement des problèmes à Sasaki dans le futur, les deux personnages étant diamétralement opposés. Bon, par contre Kuki Urie et Ginshi Shirazu sont toujours aussi insupportables et méritent une bonne paire de claque chacun. Clichés et caricaturaux, ils font clairement partis des défauts de Tokyo Ghoul:Re, l’auteur nous ayant pourtant habitués à des personnages bien mieux écrits.
Avec une fin explosive et un climax toujours plus surprenant, l’auteur s’amuse à nous perdre en remettant en cause ce que l’on croit savoir. Bien que dans ce tome, les combats se font rares, l’intensité, elle, se fait toujours sentir. Un tome qui plaira donc à ceux qui aiment Tokyo Ghoul dans toute sa complexité, mais qui risque d’ennuyer les plus férus d’actions et de batailles. Malgré tout, ces derniers trouveront leur bonheur dans les 3 derniers chapitres. Pour ma part, j’ai pris un grand plaisir à explorer un univers toujours plus riche et complet.
Conclusion: Un tome qui prend son temps, mais dans le bon sens du terme.