L’opération du CCG visant à arrêter Big Madam et à porter un gros coup au monde des « enchères» se poursuit. La bataille fait rage, les blessés et les morts s’accumulant au cœur de ce chaos destructeur. Le tome va donc couvrir les différents affrontements concernant nos protagonistes.


Bon, disons le tout de suite : ce tome est absolument génial. Il réunit tout ce qui fait la saveur de l’univers de Tokyo Ghoul, dans toute sa noirceur et sa complexité. Les combats sont prenants et exaltants. Bien que toujours un peu brouillon, le trait si particulier de Sui Ishida donne aux différents combats cet aspect si chaotique et malsain, qui nous prends aux tripes (malgré le fait que parfois, on soit visuellement un peu perdu). Toujours complexes, ces affrontements gores ne sont jamais gratuits. Une multitude de thèmes sont abordés à travers eux, comme les relations pervertis à la mère, la folie, l’identité ou encore le rapport au genre. De plus, ces confrontations sanglantes et cruelles sont, comme bien souvent, teintés d’une certaine poésie morbide. Le combat entre Sasaki et la « nouvelle chouette », en étant le parfait exemple, notamment au travers d’une composition de plan d’un lyrisme certains. Ce combat est trash, violent, mais possède à la fois une mélancolie de toute beauté.


Le scénario est toujours aussi bien ficelé, construit autour de mystères et de révélations chocs. En effet, on en apprend beaucoup dans ce tome, la lumière se faisant petit à petit sur les évènements post-« Bataille pour l’antique » à la fin de Tokyo Ghoul (et OMGGGGG). Le rythme est rapide et efficace. On se sent réellement impliqués dans les déboires de nos héros et je me suis personnellement investit à 100% dans le déroulement des évènements. Bref On ne s’ennuie pas une seconde.


Et comment parler du tome 3 de Tokyo Ghoul : Re, sans parler de la « nouvelle chouette ». En un mot : ce personnage est complètement DINGUE. Son character design est parfait, complètement raccord avec l’écriture du personnage, fou et profondément terrifiant. Ses apparitions sont traumatisantes, l’auteur arrivant à nous inspirer un vrai sentiment de malaise, surtout en sachant qui est (ou plutôt « était ») ce personnage. Toujours aussi maîtrisée, l’écriture des différents personnages reste très bonne (pour presque tous). Loin d’être manichéens, les protagonistes possèdent une psychologie complexe, l’auteur nous prouvant encore une fois son talent dans ce domaine.


Je ne vois que deux défauts majeurs m’ayant gêné, dans ce tome. Tout d’abord je n’ai pas été tout à fait satisfait concernant la conclusion de l’opération (notamment, sur « la nouvelle chouette »). Deuxièmement, Kuki Urie est définitivement le personnage le plus mal écrit du manga. Il est insupportable, inintéressant et stupide au possible. Bref, tuez le s’il-vous-plait.


Conclusion : Des combats grandioses marqués par des états d’âmes profonds, un scénario et des thématiques riches, des personnages complexes et attachants, ce tome 3 de Tokyo Ghoul : Re regroupe tout ce qui fait de Tokyo Ghoul, un excellent univers.


Critique originale

Koala_Barbu
9
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 10 août 2016

Critique lue 244 fois

1 j'aime

Koala Barbu

Écrit par

Critique lue 244 fois

1

Du même critique

Réalité
Koala_Barbu
9

Un escalier de Penrose... en film !

Un cauchemar anxiogène, un rêve incompréhensible, une réalité abracadabrante: Réalité est un labyrinthe de l’esprit ou la sortie n’existe pas. Artistiquement et visuellement de grande qualité,...

le 30 mai 2016

9 j'aime

1

Rambo
Koala_Barbu
8

Beaucoup moins débile que ce qu'on m'avait dit.

Après avoir visionné Rambo I pour la première fois assez tardivement (22/07/2016), un point particulier m'a grandement surpris : c'est ça le film débile et sans fond que le grand publique aime à...

le 23 juil. 2016

8 j'aime

The Path
Koala_Barbu
5

Immersion au cœur d'une secte

The Path est une série nous plongeant dans une secte, en exposant les rouages et le fonctionnement de celle-ci. Si on pourrait la comparer avec la série The Leftovers, elle traite pourtant le sujet...

le 16 avr. 2016

6 j'aime

1