Quand Joann Sfar n'emmerde pas son lecteur avec des histoires de religion et de juif persécuté, quand il n'endors pas le spectateur avec ses films niais, et bien il pond des gros cacas qu'il étale sur des pages, qu'il envoie à son éditeur, que celui-ci s'empresse d'éditer malgré la qualité médiocre de l'ouvrage, sachant qu'il arrivera bien à en refourguer quelques dizaines de milliers aux fans qui ont su apprécier les débuts de Sfar.
Cette BD c'est comme si vous aviez pris un auteur médiocre qui ne termine jamais aucun de ses scénarios (Grand Vampire, le chat du rabbin, l'homme arbre, etc. sont toutes des œuvres qui s'arrêtent en plein milieu avec comme mention en fin d'album "rendez-vous au prochain" sauf qu'il n'y a jamais eu de prochain), mais que cette fois vous lui auriez donné réserve illimitée de cocaïne et de LSD. Le résultat c'est Tokyo. Une BD sans queue ni tête, encore une fois partiellement autobiographique, pleine de dessins moches, de scènes de cul où on ne voit rien (c'est l'art de se la jouer porno sans en faire), et de photos de pinups photoshoppées et insérées n'importe comment au milieu des dessins. Le résultat est illisible, kitsch au possible, d'une rare laideur et d'un ennui complet. Cela n'a absolument rien à voir avec les comix américains dont c'est censé être un hommage.
Franchement c'est du foutage de gueule. Ce livre est une immondice, et on constate amèrement que Joann Sfar, l'immense auteur de Donjon, Klezmer, Grand vampire, etc. a terminé d'être dévoré par son égo démesuré qui ne produit plus rien d'intéressant (Les lumières, Chagall, etc. autant d'histoires nulles et mal dessinées). Il serait temps d'arrêter Joann, s'il te plaît, et vite.