Toujours invaincu - Invincible, tome 11 par mavhoc
Attention les yeux, ce tome 11 d'Invincible amène beaucoup d'action. Après son intervention dans la série Wolf-Man, et alors qu'il a trouvé un certain équilibre sans sa nouvelle vie, Mark Grayson va devoir vivre une très très mauvaise semaine. Angstrom Levy, que l'on croyait mort, est de retour. Et il a amené avec lui toute une équipe des différentes versions maléfiques d'Invincible. Ils proviennent d'univers où Mark est devenu un monstre qui ravage la Terre ou conquiert l'univers. Ces Invincibles maléfiques vont, pendant 3 jours, ravager la Terre, massacrer des innocents et même tuer des héros.
Et à peine cette tempête est-elle passée qu'une autre arrive avec la personne de Conquest, un Viltrumite extrêmement fort, venu défier/tuer Invincible et détruire la Terre.
Ce tome donne un sentiment d'énorme vague déferlante. Nous avons plein de combats, dans tous les sens. Tous les héros de la Terre s'unissent pour vaincre les versions alternatives d'Invincible. Versions qui sont majoritairement inférieur à celui que l'on connait, mais restent plus que dangereuse.
On voit cette Terre être ravagée et ensuite, on a l'arrivé de Conquest, qui met, personnellement, plus à mal Invincible que tous les autres ennemis réunis. Le tout, pour, au final, amener des changements majeurs dans les personnages, que ça soit les morts, les émotions des vivants, les relations d'équipes. Beaucoup de choses changent.
La première partie, malheureusement, n'a pas une réalisation à la hauteur de son potentiel. En effet, gigantesque cross-over, on en voit un peu dans tous les sens et on ne comprend rien. Je présume que les séries annexes, non publiées en français, auraient pu aider, mais ce n'est pas le cas. On a des personnages qui agissent sans qu'on comprennent pourquoi. Certains sont blessés mais on ne sait comment. En sommes, ça part réellement dans tous les sens, mais sans prendre la peine de tout dire.
On regrettera aussi le manque de développement du psyché de Mark vis-à-vis de cette épreuve, lorsqu'elle a lieu. En réalité, on sent que Kirkman s'intéresse surtout à l'après, et à l'accumulation.
Conquest est, à ce titre, très réussi, et tout le passage avec lui est grandiose. L'histoire est plaisante, même sans révélation. On sent la tension, on sent le dynamisme. On sent que le titre est mérité : Invincible est toujours invaincu. Invincible est tout puissant, fort, grandiose, il a ses faiblesses, mais il n'a plus rien à voir avec le gamin des débuts.
Le moment le plus évocateur est lorsque Cecil annonce à Eve qu'il est impossible d'aider Mark face à Conquest : les deux se battent trop vite, traversent des continents en quelques secondes. Il ajoute que sur Terre il n'y a pas plus d'une poignet (5 ou 6) héros capable d'aider Mark et que ceux-ci, si ils n'étaient pas hospitalisé suite à l'attaque de Levy, ne tiendraient pas plus de 2 minutes contre Conquest. Outre l'aspect cynique de cette scène et le non-manichéisme de Cecil, on voit bien à quel point Invincible est fort, à quel point ce personnage est intéressant aussi grâce à ça.
On dit souvent d'Invincible qu'il est le Spider-man des années 2000. Ce tome nous montre, encore, combien il est proche de Superman.