À travers la quête de la déesse de la Mort réincarnée malgré elle en mortelle à la poursuite d’un homme qui serait le créateur de l’immortel et qui l’a donc poussé au chômage, ce comics indépendant va faire croiser leurs destins pour mieux nous évoquer la mort et la vie, deux faces d’une même pièce. Traitant ce sujet avec mélancolie et absurdité, les auteurs nous présentent différentes étapes de la vie de Darius, le futur inventeur, que la Mort dans la peau de Laila Starr va surveiller.
Le récit va alors entretenir le rapport à la mort via les découvertes de cette finalité par Darius tout au long de son existence : découverte du sentiment du deuil, premier deuil amoureux, perte d’êtres chers… Pourtant, à travers les destins liés de ces deux protagonistes, la narration montre avec justesse, dans un rythme très maîtrisé, ce qu’est la vie, faite de découvertes, d’apprentissage grâce aux rencontre avec l’autre, des sentiments nouveaux ou encore des écueils.
Porté par un graphisme soigné et une colorisation chatoyante, cette quête mélancolique, drôle et émouvante se suit avec plaisir et se révèle profondément touchante. Cette BD, mature dans le fonds mais abordable par la forme, est une réussite.