Voilà…
Pour moi c’est à ce tome-là que « XIII » sombre définitivement dans le ridicule.
Déjà, depuis « Rouge total » - qui est seulement le tome 5 je tiens à le rappeler – je trouvais qu’il y avait une chute qualitative certaine. Malgré tout, je ne considérais pas pour autant que la saga avait sombré dans la totale indigence.
Mais là, avec ces « Trois montres d’argent », j'ai vraiment l'impression que tous les défauts accumulés dans les épisodes précédents ont fini sur la longueur par faire s’écrouler l’édifice comme une tour de kapla mal bâtie finit toujours par chuter à force de prendre de la hauteur.
A vouloir absolument rendre hommage à tous les genres du cinéma américain au travers de sa saga « XIII », Van Hamme a fini par lui faire faire un grand écart que même Jean-Claude Van Damme se serait pas en mesure d’accomplir.
Ainsi se retrouve-t-on avec un récit tunnel durant lequel on essaye de relier tous les fils de l’Histoire américaine à l’histoire de XIII. C’est tellement tiré par les cheveux – et surtout tellement inintéressant – que ça tombe totalement à plat.
Tout ça pour quoi vous allez me dire ?
Bah en fait juste pour préparer les intrigues des épisodes à venir : d’un côté une course au trésor (chouette ! C’est tellement dans l’esprit de « XIII » une chasse au trésor !) et de l’autre l’édification du nouveau super-ennemi de XIII : Frank Giordino.
(Et donc, dans la bonne tradition de « XIII », Giordino est non seulement son ennemi parce qu’il est à la tête de la NSA qui le traque, MAIS AUSSI parce qu’il est un dangereux mafieux, MAIS AUSSI parce qu’il est l’héritier d’une famille qui est à l’origine de la déchéance de ses aïeux, MAIS AUSSI ET SURTOUT parce qu’il est le meurtrier de sa mère ! Woh ! Non mais oh ! On se calme là !)
Le pire, c’est que pour essayer de dynamiser un peu le truc, Van Hamme a eu l’intelligence d’entrecouper cette intrigue par un autre arc se passant au Costa Verde.
Manque de pot : cette seconde intrigue est tellement poussive et caricaturale qu’elle ne fait que plomber le tout plutôt que de le relever.
Ainsi se retrouve-t-on avec deux histoires poussives, lourdes et intéressantes qui viennent surcharger péniblement une saga qui peinait déjà à se renouveler.
Alors après, certes ça reste beau et ça a eu l’audace d’essayer de raconter une histoire de l’Amérique via l’histoire de XIII. En cela j’ai du respect pour Van Hamme…
Mais merde, qu’est-ce que ça tombe à plat !
Ah ça ! Gamin, ado, comme adulte, mon verdict reste à chaque fois le même : ces « Trois montres d’argent » c’est pour moi la vraie mort de « XIII »…