Ce troisième tome s'ouvre à Collioure, où deux rupins se lamentent du Front Populaire. Paulin est venu chercher Matteo, de retour du bagne. Ils sont rejoints par Amélie et son nouveau compagnon, Augustin, un socialiste bon teint citadin et fallot. Paulin développe un penchant pour Amélie. Nos amis parcourent la campagne en voiture, en profitant des vacances. Il y a des échos de la guerre d'Espagne, que la république perd faute du soutien de la France. Juliette, tenue à l'écart par la famille de son mari décédé, travaille à la poste.
Son fils est un jeune con, mais Matteo apprend plus tard qu'il en est le père. On fait l'amour et on se retrouve sur la plage, près de Chez Léon, le camion-buvette. Ce dernier doit se défendre chaque soir contre les bourgeois fachos qui veulent le virer.
Un soir, pendant que Juliette passe une mauvaise soirée en famille, Matteo fouille à l'étage dans le bureau du grand-père et trouve des traces de livraisons d'armes aux franquistes. Après une soirée au cours de laquelle la buvette est brûlée, il surprend deux fascistes déterrer la cargaison d'armes. Il les tue. Avec le patron de la buvette, ils décident de passer en barque en Espagne franquiste livrer les armes aux républicains. Amélie décide de quitter Augustin et de partir avec eux.
La couverture montre bien l'atmosphère "les beaux jours" qui parcourt cet épisode, consacré au Front Populaire. On y trouve une ambiance impressionniste et ensoleillée, beaucoup plus colorée et beaucoup moins lourde que dans les opus précédents. L'action avance lentement, de manière assez détendue. Les personnages féminins sont toujours aussi fascinants, les dialogues toujours un peu trop autodestructeurs pour ne pas sembler affectés, mais l'ambiance de liberté est globalement assez réussie.